C'est l’heure des dernières révisions. Le baccalauréat démarre mercredi, voire mardi pour certains territoires d'outre-mer. L'occasion de faire le point sur cet examen à J-2.
Plus de 695.000 candidats au baccalauréat, âgés de 14 à 82 ans, plancheront jusqu'au mercredi 22 juin dans près de 4.600 centres d’examen en France et dans 85 pays étrangers, selon les chiffres du ministère de l'Education nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche. Soit un effectif en hausse de 1,6 % par rapport à l’an dernier.
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Plus de la moitié d’entre eux (52,1%) passent le bac général, les autres bûchant un bac professionnel (28,2%) ou technologique (19,7%). Comme de tradition, la philosophie ouvrira le bal des épreuves (sauf bac pro), lesquelles fourniront au total quatre millions de copies à corriger. Et justement, 170 000 correcteurs - payés 5 euros la copie et 9,60 euros l'heure d'interrogation orale - et examinateurs prendront part à la session. En 2016, le coût moyen de chaque candidat (indemnisation et rémunération des intervenants, frais de logistique...) s'élève à 80 euros, contre 81,40 l'an dernier.
Un bachotage dans un contexte particulier
Le bac 2016 se déroulera dans un contexte particulier, à savoir l'Euro de football (dur de réviser), les menaces de grèves des transports (dur de se déplacer) et une sécurité renforcée (dur de se détendre). Par prévention, les candidats sont convoqués cette année 15 à 30 minutes avant l’heure de l’examen, afin de procéder à la vérification des sacs et des identités.
Lors d’un point presse lundi, la ministre de l’Education nationale Najat Vallaud-Belkacem a ainsi demandé aux lycéens de "prendre leurs précautions" pour arriver à l'heure et aux directeurs de centres d’examen de "faire preuve de bienvaillance" en cas de retards dus à une éventuelle grève des transports. Nul besoin de justificatif, donc, si mouvement social d'ampleur il y a.
Le bac, une "vieille dame" qui a su s'adapter au fil du temps
L'édition 2016, encore une année record ? Depuis 2012, le taux de réussite dépasse les 80%, et il est en constante augmentation. En 2015, 87,9% des candidats, toutes voies confondues, ont obtenu le diplôme. Les bacheliers représentent 77,2% de leur classe d'âge, preuve de la massification de l'éducation secondaire ces dernières décennies.
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Régulièrement critiqué, supposé "trop facile", le bac reste une chance supplémentaire d'échapper au chômage et demeure quasi obligatoire pour accéder aux études supérieures. "C'est une vieille dame" (sa première session date de 1809) qui "a su évoluer", a estimé Najat Vallaud-Belkacem. Si la ministre n'a pas exclu l'hypothèse d'un "allégement du nombre d'épreuves" au fil des ans, il n'est pas question de "supprimer le bac ou de le faire tourner autour de quatre matières fondamentales comme le voudraient certains". Une vieille dame éternelle, donc ?