La décrue s'amorçait lentement jeudi dans le centre-ville de Nemours, sous l'eau en raison de la crue exceptionnelle du Loing, mais la situation reste préoccupante dans le département, toujours en vigilance rouge inondations.
"A Nemours, la baisse a commencé, on a perdu 20-25 cm depuis ce matin", a déclaré Jean-Luc Marx, préfet de Seine-et-Marne, en recevant le Premier ministre venu visiter un gymnase de la ville où 250 habitants ont été hébergés pour la nuit. En revanche, "à Melun, la Seine continue de monter", a ajouté le préfet du département, où de fortes pluies ont repris jeudi matin. Selon le responsable départemental des pompiers, "il y a eu 2.200 interventions" et "250 pompiers sur le terrain".
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A Nemours, "environ 2.000 personnes ont été évacuées" dont une vingtaine secourus "dans la nuit dans le cadre de patrouilles faites en barque par la protection civile et des bénévoles", a indiqué la maire Valérie Lacroute (LR). "Ce matin, je pense qu'on va aller récupérer des gens qui ont passé la nuit dans le noir", a confié la maire de cette ville de 13.000 habitants, privée en partie d'eau potable et d'électricité.
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Plus en aval, au Moret-sur-Loing, "ça monte toujours, on n'a pas encore atteint le niveau de la crue de 1910 mais on y est presque", a indiqué le maire UDI Patrick Septiers, joint par l'AFP en début de matinée. Rendus célèbres par les tableaux des impressionnistes, "les moulins sur les îles ont de l'eau jusqu'aux toitures", a décrit le maire de la commune où 150 à 200 personnes ont du être évacués depuis hier. L'élu s'inquiète de l'accès à l'eau potable: "nos pompes ne fonctionnent plus et on ne pourra pas les remettre en état tout de suite; on a 24 heures de réserve".
La préfecture a décidé de prolonger jusqu'à samedi la fermeture d'écoles, de collèges et de lycées dans près de 70 communes de tout le département. Près de 80 axes routiers sont coupés en raison des débordements de ruisseaux et de rus, en particulier dans le nord.
Le président du conseil départemental, Jean-Jacques Barbaux (LR), a annoncé son intention de débloquer 600.000 euros, en plus du fonds d'urgence d'un million d'euros proposé par la présidente du Conseil régional d'Île-de-France.