La capitale prend ses responsabilités. En pleine crise migratoire, Anne Hidalgo, la maire socialiste de la ville, a annoncé ce mardi la création d’un camp humanitaire, «aux normes de l’ONU», dans Paris.
«Aujourd’hui, l’Europe et notre pays ne sont pas à la hauteur, alors que la Méditerranée devient un cimetière pour les réfugiés (...) Nous avons un devoir d’humanisme». Situé sur un terrain appartenant à la mairie, sans doute dans le nord de la ville, il devrait pouvoir accueillir plusieurs centaines de personnes. Son ouverture devrait avoir lieu d’ici à un mois et demi. Les logements, sur le modèle de ceux du camp installé à Grande-Synthe (Nord) en mars dernier, devraient être des structures modulaires, pouvant être rapidement installées mais «avec tout le confort nécessaire», a souligné l’élue socialiste.
A lire aussi : Migrants : trois naufrages font des centaines de morts en une semaine
Si elle peut d’ores et déjà compter sur l’aide d’associations telles que Emmaüs ou France Terre d’asile pour la gestion, Anne Hidalgo a également fait appel à l’aide de l’Etat. Son annonce intervient alors que 800 réfugiés se sont récemment installés dans un jardin du 18e arrondissement dans des conditions déplorables, et quelques semaines après l’évacuation du campement de Stalingrad (19e), où plus de 1 500 d’entre eux dormaient sous le métro.
EN DIRECT sur #Periscope : #RefugeesWelcome https://t.co/EYatx1Pal7
— Anne Hidalgo (@Anne_Hidalgo) 31 mai 2016