SUD-RATP appelle à la grève illimitée à partir du 10 juin, date d'ouverture de l'Euro de football, pour les salaires.
Le troisième syndicat des transports parisiens conteste la loi travail et la remise en cause du statut des agents de la régie parisienne des transports. La CGT, première force syndicale, avait annoncé lundi un mouvement similaire à partir du 2 juin pour demander la réouverture des négociations salariales et le retrait du projet de loi travail.
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SUD entend accroître la pression "suite à l'obstination du gouvernement" sur la réforme du travail, a indiqué Franck Barrault, délégué central. Dans un communiqué, le syndicat estime avoir eu "un aperçu" de ce que pourrait donner la future loi "avec la +pseudo+ négociation annuelle obligatoire (NAO) 2016 durant laquelle, malgré plus de 400 millions d'euros de bénéfice, les agents de la RATP n'ont pu obtenir qu'un résultat sans appel: 0 euro d'augmentation".
Lors des négociations annuelles du 11 mars, la RATP a maintenu, pour la deuxième année consécutive, le gel de la valeur du point servant à calculer le salaire des agents (hors primes), malgré des "bénéfices records" (437 millions d'euros, +47%). SUD assure par ailleurs que la direction entreprend de "remettre en cause" le statut du personnel RATP, pour le "revoir à la baisse, comme la loi Travail veut réduire à néant nos acquis sociaux".
Sollicitée pour commenter cette affirmation, la RATP n'était pas joignable dans l'immédiat. Des préavis de grève ont également été déposés à la SNCF par l'ensemble des syndicats représentatifs, permettant de couvrir la période de l'Euro-2016 de football (10 juin-10 juillet), pour peser sur les négociations sociales en cours dans l'entreprise et au niveau de la branche ferroviaire.