Le procès de six hommes soupçonnés d’avoir participé au braquage d’un fourgon blindé, dans le Pas-de-Calais, en mars 2011, s’ouvre ce lundi devant la cour d’assises de Douai (Nord).
Parmi les accusés, deux figures du grand banditisme : Fabrice Hornec et Redoine Faïd, qui nient toute participation et disent ne pas se connaître. Le 17 mars 2011, sur une route nationale au nord d'Arras, trois hommes avaient installé un faux balisage de rétrécissement de route, grâce à un camion-benne préalablement immobilisé, dont le conducteur avait été séquestré.
Une véritable embuscade est alors tendue aux transporteurs de fonds de la société Loomis : le fourgon se retrouve bloqué par le camion-benne. Le commando, armé, dispose des charges explosives sur le pare-brise et la porte arrière, puis emporte plus de deux millions d'euros. Entretemps, l'un des malfaiteurs tire quatre coups de feu pour intimider un gendarme de passage, qui pensait intervenir sur les lieux d'un accident.
Trois seconds couteaux
Deux mois après ce braquage, les enquêteurs avaient reçu une information anonyme : l'attaque aurait été le fait d'un commando bâti autour de Fabrice Hornec et Redoine Faïd. Mais ce dernier pourrait ne pas être présent à l'ouverture du procès, car il a "formé un pourvoi en cassation relatif à un acte qui ne lui aurait pas été notifié".
Un troisième homme, décrit par les enquêteurs comme le "logisticien", a aussi toujours nié avoir participé à ce braquage. Il sera notamment jugé pour avoir été "complice" du crime "de vol avec arme en bande organisée" et "séquestration". Les trois autres personnes jugées dans ce procès sont des seconds couteaux, ils auraient notamment caché les armes, mais n'auraient pas été présents sur les lieux du braquage.