Manuel Valls s'est dit dimanche "très déterminé à ce qu'il n'y ait aucune pénurie en France", alors que la CGT et FO ont appelé les chauffeurs routiers à bloquer les raffineries et dépôts de carburants pour protester contre le projet de loi travail.
"Nous maîtrisons pleinement la situation, je pense qu'un certain nombre de raffineries ou de dépôts qui étaient bloqués sont débloqués ou vont l'être dans les heures ou dans les jours qui viennent. Nous sommes très déterminés à ce qu'il n'y ait aucune pénurie en France", a déclaré le Premier ministre à des journalistes, en marge d'une visite à des start-up françaises à Tel Aviv, vers 11H30 heure de Paris.
A lire aussi : Carburant : "pas de risque de pénurie" assure Vidalies
Appel "à la responsabilité de tous"
"Moi, je demande à chacun de ne pas être dans cette position alarmiste qui vise au fond à faire peur (...) Moi, j'en appelle à la responsabilité de tous", a-t-il poursuivi. "J'ai été très étonné aussi d'un certain nombre de messages, notamment de la CGT et Force ouvrière, alors même que nous avons apporté des garanties encore ces dernières heures et jours sur le paiement des heures supplémentaires. Il n'y a aucune raison aujourd'hui de bloquer des dépôts ou des raffineries et de gêner nos compatriotes.
"Chacun peut être pleinement conscient de la détermination du gouvernement français à ce qu'il n'y ait aucune pénurie. Nous avons les réserves de toute façon pour faire face à ces blocages et je veux dire encore une fois notre détermination à mener les réformes et je veux dire à tout le monde que la loi sur le travail, bonne pour les entreprises et pour les salariés, va suivre son cours au Parlement et sera adoptée définitivement en juillet. Personne ne peut en douter un seul instant", a-t-il affirmé.
A lire aussi : Manuel Valls au pas de course
Interrogé sur un éventuel recours aux forces de l'ordre pour lever les blocages, Manuel Valls a répondu: "D'abord il faut en appeler à la responsabilité de tous, et ensuite, avec sang-froid, intelligence, dans le dialogue, je ne doute pas que nous réussirons progressivement à lever ces quelques blocages, dont il ne faut exagérer je crois à ce stade le volume". "Et je le dis encore aux Français: il n'y aura pas de pénurie et nous réussirons, je pense très vite, à rentrer dans une phase normale. En tout cas c'est ce que nous sommes en train de faire", a-t-il conclu.