Au terme d'intenses tractations, les députés de gauche ne sont finalement pas parvenus à récolter les signatures nécessaires.
Ils avaient jusqu'à 16h30 pour récolter 58 soutiens. Ils n'en auront récolté que 56. C'est donc de justesse qu'une motion de censure contre le gouvernement venant de la gauche a été évitée.
Parmi les signataires figurent des élus opposés à la loi travail et au passage en force de l'exécutif, qui a choisi d'utiliser le 49.3 pour faire adopter son texte sans vote du Parlement. Selon Laurent Baumel, député PS d'Indre-et-Loire et chef de file des frondeurs, plus de «30 députés socialistes» se sont engagés en faveur de cette motion de gauche.
A lire aussi : Recours au 49.3 : les réactions pleuvent
Pour le moment, la liste des signataires n'a pas encore été dévoilée, mais Laurent Baumel a promis qu'elle serait rendue publique prochainement. Mais dès l'annonce faite, plusieurs députés se sont empressés d'annoncer sur leur compte Twitter qu'ils avaient signé la motion contre le gouvernement.
En réponse au coup de force sur la loi travail : 56 signatures de TOUTES les formations politiques de gauche et écologistes #493 #DirectAN
— Cécile Duflot (@CecileDuflot) 11 mai 2016
En réponse au coup de force sur la #loitravail : 56 signatures de toutes les formations" politiques de gauche et écologistes" #493 #DirectAN
— Laurent Baumel (@laurentbaumel) 11 mai 2016
En réponse au coup de force sur la #loitravail : 56 signatures de toutes les formations" politiques de gauche et écologistes" #493 #DirectAN
— Pouria Amirshahi (@PouriaAmirshahi) 11 mai 2016
A présent, une seule motion de censure sera débattue dans l'Hémicycle, jeudi après-midi. Déposée par des élus LR et UDI, elle devra être adoptée par la majorité des membres de l'Assemblée, pour faire tomber le gouvernement, soit 288 députés. Or, à eux seuls, la droite et le centre regroupent 226 élus.
Pour que la motion soit votée, il faudrait donc qu'une partie de la gauche l'adopte. Sur ce point, la ministre du Travail, Myriam El Khomri a jugé mercredi matin sur France Info «inconcevable» que des députés socialistes «puissent dérouler le tapis rouge à la droite».