Alors que le projet de loi travail entre dans sa deuxième semaine de débat à l’Assemblée nationale, l’inquiétude grandit.
Lundi, sur Europe 1, le président du groupe socialiste Bruno Le Roux a en effet révélé que trente à quarante élus issus de la majorité ne comptaient pas voter le texte, le 17 mai. Une proportion qui dépasse les habituels «frondeurs» du PS, et qui inquiète d’autant plus que ni la droite, ni le centre n’ont l’intention d’apporter leur soutien.
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Additionnées à celles de l’opposition, ces voix manquantes à gauche «rendent difficile aujourd’hui l’adoption de ce texte», s’est alarmé Bruno Le Roux. Signe de son incertitude sur sa capacité à dégager une majorité, le gouvernement a décidé hier de repousser les votes sur les amendements «jusqu’à nouvel ordre».
Le Premier ministre tentera donc, une nouvelle fois, de convaincre, en recevant mardi matin une quinzaine de députés socialistes. Reste au gouvernement l’arme du 49-3. «Si nous devons en passer par là, c’est que nous aurions été obligés», a ainsi admis Bruno Le Roux.