Les vols (et tentatives de vols) de téléphones portables ont été décryptés dans une étude rendue publique ce mercredi 27 avril par l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).
Résultat : 1,5 % des Français âgés de plus de 14 ans en possession d’un tel appareil, soit 678 000 individus, ont connu cette mésaventure en 2014. Elle représente au total un tiers des vols de biens personnels.
Parmi ces victimes, les femmes sont une cible privilégiée : 1,6 % d’entre elles se sont fait dérober (ou ont failli se faire dérober) leur portable sur la période étudiée, contre 1,3 % des hommes. Plus vulnérables et moins enclines à se défendre physiquement, seule une sur sept a pu empêcher le vol, contre un sur quatre du côté masculin.
Les 15-24 ans en première ligne
Les femmes sont d’autant plus exposées lorsqu’elles sont jeunes. La génération hyperconnectée des 14-25 ans, prompte à sortir son portable en toutes circonstances pour envoyer un SMS ou surfer sur la Toile, est près de quatre fois plus touchée (7,1 % sur deux ans) que les personnes de plus de 25 ans (1,8 %).
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De manière plus générale, la «fauche» de téléphone se fait sans violence dans les trois quarts des cas (73 %). Le coupable profite alors de l’absence de sa victime (28 % des faits) ou agit à proximité, à une terrasse de café ou au cinéma (28 %). Il peut même opérer alors que l’appareil est directement sur son propriétaire (30 %). Les victimes hésitent au final à se signaler : seules six sur dix rapportent les faits aux forces de l’ordre.