Il y a quatre ans, Mohamed Merah attaquait des militaires et des juifs. Bilan : sept victimes en onze jours.
11 mars 2012
Le sergent-chef Imad Ibn-Ziaten, 30 ans, originaire de Rouen, est venu vendre sa moto sur un parking à Toulouse à un acheteur ayant répondu à son annonce parue sur leboncoin.fr. En ligne, il avait écrit «Je suis militaire».
Ces mots signeront son arrêt de mort. Mohamed Merah arrive au rendez-vous sur son scooter, et demande confirmation à Imad Ibn-Ziaten, une caméra GoPro fixée sur sa poitrine : «t'es bien militaire ?». Il fait ensuite feu sur le parachutiste.
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15 mars 2012
A moins de 50 kilomètres de Toulouse, trois militaires en treillis retirent de l'argent au distributeur automatique, situé tout près du 17e régiment du génie parachutiste de Montauban. Un homme à scooter surgit, toujours avec sa GoPro branchée, et tire en criant «Allah Akbar».
Le caporal Abel Chennouf, 25 ans, et le première classe Mohamed Legouad, 23 ans, sont tués. Un troisième militaire, Loïc Liber, âgé de 27 ans, est lui gravement blessé.
Immédiatement, les enquêteurs font le rapprochement avec le meurtre de Toulouse, puisque les cibles et l'arme utilisée sont identiques. Les forces de l'ordre remontent vite la trace jusqu'à la famille Merah par l'annonce sur leboncoin.fr et le critère «militaire».
19 mars 2012
Peu avant 8h, un scooter se gare de l'autre côté de la rue Jules-Dalou, à Toulouse, à proximité de l'école juive Ozar Hatorah. Le conducteur garde son casque et ouvre le feu.
Sur le trottoi, un professeur en religion, Jonathan Sandler, 30 ans, et ses fils Gabriel, 3 ans et Arié, 5 ans, décèdent. Mohamed Merah entre ensuite dans la cour de l'école et saisit par les cheveux la fille du directeur, Myriam, âgée de 8 ans, avant de l'exécuter.
Un adolescent qui était à proximité des lieux est également blessé. Là encore, la scène est enregistrée sur la caméra GoPro du tireur.
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22 mars 2012
Après avoir été repéré dans son appartement, Mohamed Merah est surveillé et placé sur écoute depuis le 20 mars. Le lendemain, il est cerné par les policiers du Raid, à partir de 3 heures du matin.
Durant ce siège qui dure 32 heures, le terroriste téléphone à France 24 et revendique l'ensemble des attaques de Toulouse et de Montauban. A la police, il se décrit en «combattant d'al-Qaïda» projettant d'autres tueries.
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Le 22 mars, quand l'assaut est donné en fin de matinée, Mohamed Merah surgit et tire sur la police, vêtu d'un gilet pare-balles recouvert d'une djellaba. Les forces de l'ordres répliquent, le terroriste est alors touché par une vingtaine d'impacts. Dans son jean, les enquêteurs découvrent une clé USB sur laquelle sont enregistrées toutes les images de sa GoPro.