Plusieurs organisations lycéennes, étudiantes, syndicales et politiques ont maintenu leur appel à manifester, jeudi, «pour exiger le retrait sans conditions» de la loi travail.
Les aménagements du projet annoncés par Manuel Valls, en début de semaine, n’ont pas suffit à calmer leur colère. «Le sentiment général, c’est un gouvernement qui essaie de bricoler (...), pour que la mobilisation des jeunes faiblisse», s’est ainsi emporté William Martinet, président de l’Unef, le premier syndicat étudiant.
La «Garantie jeune universelle» divise
Mais le front contestataire paraît fissuré. En effet, les modifications apportées au texte et l’universalisation de la «garantie jeune» a convaincu la Fage, deuxième syndicat étudiant du pays. Expérimentée depuis 2013, la mesure s'adresse aux 18-25 ans sans emploi, sans diplôme et sans formation.
Alors qu'elle concerne aujourd'hui 50 000 bénéficiaires, le Premier ministre a dit vouloir la rendre universelle à partir de 2017. Cela reviendrait donc à la proposer aux 900 000 jeunes potentiellement concernés.
Droit à la #GarantieJeunes non contingenté et universel : un progrès social majeur pour les jeunes précaires ! https://t.co/H8WUst6Md5
— Alexandre Leroy (@Alexandre_FAGE) 15 mars 2016
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Les contestataires du projet de loi espèrent donc que la jeunesse sera tout aussi mobilisée que la semaine dernière. Au cours de ce premier rassemblement, près de 100 000 jeunes, selon les chiffres de l’Unef, avaient répondu à l’appel.
A l'@UPECactus on prépare la mobilisation de demain contre la Loi du Travail cc @WilliamMartinet pic.twitter.com/4DDdWQXn5x
— UNEF UPEC (@unefupec) 16 mars 2016