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Vienne : une quinquagénaire séquestrée et torturée pendant deux mois

Les deux suspects ont été arrêtés vendredi soir. [JOEL SAGET / AFP]

Un couple a été mis en examen dimanche à Poitiers et écroué, deux jours après la découverte dans la Vienne du corps d'une quinquagénaire, qui a été séquestrée et torturée pendant deux mois.

L'homme de 55 ans a été mis en examen pour arrestation, enlèvement et séquestration suivis de la mort, ainsi que pour actes de torture et de barbarie de façon habituelle sur personne vulnérable, des chefs passibles de la réclusion à perpétuité. Sa concubine de 46 ans a été mise en examen pour arrestation, enlèvement et séquestration suivis de la mort, a indiqué le parquet.

Le corps de la victime, âgée de 57 ans, avait été découvert vendredi matin dans des vignes à Saint-Léger-de-Montbrillais, dans le nord de la Vienne. Il portait de nombreuses traces de coups, brûlures et des fractures, à précisé le procureur adjoint Patrick Mairé à la presse. La victime aurait ensuite été étranglée, sans qu'il soit établi avec certitude si elle est décédée sur le lieu où elle a été abandonnée, ou transportée après sa mort.

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Un important dispositif de gendarmerie, déployé après la découverte du corps a conduit à l'arrestation au bout de quelques heures vendredi de deux suspects, qui ont alors été placés en garde à vue. Ils ont été placés en détention provisoire dimanche à l'issue de leur mise en examen.

Selon le procureur-adjoint, la victime, originaire de Montreuil-Bellay dans le Maine-et-Loire, a été séquestrée depuis décembre par le couple à Argenton-L'Eglise, à une quinzaine de kilomètres dans les Deux-Sèvres voisines, où demeuraient les suspects. Elle aurait subi pratiquement chaque jour des violences et humiliations. La victime, qui était sous curatelle, n'avait pas de famille, et sa disparition inquiétante avait été signalée il y a quelques semaines par des voisins.

Les mobiles du crime, commis dans un contexte de grande détresse sociale et intellectuelle, restaient dimanche assez flous. Il pourrait s'agir d'une "vengeance à la suite d'un différend familial" ancien, a indiqué le parquet : la victime connaissait les suspects, et avait notamment séjourné il y a 12 ans chez les parents de l'homme.
 

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