Après avoir consulté les présidents de l'Assemblée nationale et du Sénat mercredi, le chef de l'Etat reçoit ce vendredi les responsables des principaux partis politiques à l'Elysée.
Son but : trouver un compromis dans le cadre de la révision de la Constitution, en vue d’obtenir la majorité des trois cinquièmes au Parlement. Le texte sera présenté aux députés vendredi 5 février, un choix calendaire qui agace certains élus de droite, car l’hémicycle est souvent déserté à ce moment de la semaine. «Le vendredi, on est tous en circonscription, s'indigne Philippe Vigier, président du groupe UDI à l'Assemblée, au journal L'Opinion. Le gouvernement crée les conditions pour qu'il y ait le moins de parlementaires possibles...»
Le projet de réforme constitutionnelle comprend le volet épineux de la déchéance de nationalité des condamnés pour terrorisme, qui provoque le débat, à gauche comme à droite. Le président devra donc trouver une formule qui réunit les principales revendications des sceptiques : éviter de créer des apatrides et ne pas engendrer de discrimination entre les citoyens.
François Hollande pourrait profiter de ces entretiens pour évoquer l’état d’urgence, qui devrait être prolongé au-delà du 26 février. Le président (LR) du Sénat Gérard Larcher a déclaré que son groupe parlementaire voterait sans doute en faveur de son inscription dans la Constitution «sous deux observations: le pouvoir de contrôle du Parlement et la préservation des libertés».