Un mineur, vraisemblablement déséquilibré, a blessé légèrement avec une machette un homme qui portait une kippa lundi matin à Marseille, en pleine rue, avant d'être interpellé par la police, a-t-on appris de source policière.
Le jeune homme, né en 2000, a porté des coups à la victime devant la mairie du 9e arrondissement de Marseille, devant des témoins, et a laissé l'arme sur place, a précisé cette source. La victime a été légèrement blessée au dos et à la main.
Parti en courant, l'auteur présumé a été interpellé dix minutes plus tard par la brigade anti-criminalité (BAC) à qui il a tenu des propos incohérents. "L'individu ne semble pas jouir de toutes ses facultés", a précisé une source proche du dossier. Néanmoins, "l'affaire est prise très au sérieux par les enquêteurs", a expliqué la source policière.
La victime, un enseignant
Selon une information de France Bleu, la victime serait un enseignant de l'école juive de la Source, située boulevard Paul Claude à Marseille.
Zvi Ammar, le président du consistoire israélite de Marseille a pour sa part indiqué qu'il s'agissait d'un professeur de 35 ans, enseignant à l'Institut franco hébraïque.
L'homme "s'est protégé avec la Tora qu'il avait sur lui", a déclaré Michèle Teboul, présidente du Conseil Représentatif des Institutions Juives de France (CRIF) de Marseille.
Condamnation de Bernard Cazeneuve
Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, a condamné dans un tweet une "agression antisémite", soulignant qu'une enquête [est] en cours sous l'autorité de la Justice".
Soutien à la victime de la révoltante agression antisémite de #Marseille. Enquête en cours sous l'autorité de la Justice.
— Bernard Cazeneuve (@BCazeneuve) 11 Janvier 2016
Une enquête pour "tentative d'assassinat à raison de la religion" et "apologie du terrorisme" a été ouverte par le parquet de Marseille.
"Nous savons que c'est un acte clairement antisémite, un acte grave commis à quelques dizaines de mètres" d'une école juive, a déclaré de son côté le préfet de police des Bouches du-Rhône Laurent Nunez, devant la presse.