Le Premier ministre Manuel Valls inaugure vendredi 16 octobre le musée-mémorial de Rivesaltes, sur l'emplacement de l'ancien camp d'internement.
Situé dans les Pyrénées-Orientales, il a été témoin des plus sombres épisodes du XXe siècle, abritant tour à tour des réfugiés espagnols fuyant la dictature, des juifs déportés par le régime de Vichy et des harkis rapatriés d’Algérie après la guerre.
Cinquante ans après sa fermeture, il rouvre sous forme de mémorial, pour faire vivre le souvenir des 60 000 déplacés envoyés dans ce «Drancy du Sud», selon l’expression de l’historien Serge Klarsfeld. Le musée rend compte de leurs conditions de vie terribles, entre malnutrition, vermine et tuberculose.
Un passé qui entre en résonnance avec l'actualité
Près de 21 millions d’euros d’investissement et neuf mois de recherche ont été nécessaires pour mener à bien le projet, qui prend une dimension particulière en cette période de crise des migrants.
«Le Syrien d'aujourd'hui n'est pas le juif d'hier, mais les réactions de peur, de rejet et de fermeture des Etats démocratiques, c'est le même mécanisme», a déclaré le président du conseil scientifique du mémorial.