Trois personnes soupçonnées d'avoir voulu décapiter un militaire gradé et de filmer la scène restaient en garde à vue jeudi matin à la DGSI alors qu'un quatrième suspect, âgé de 16 ans, a été libéré.
Le ministre de l'Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé mercredi soir qu'un attentat avait été déjoué sur le sol français après l'arrestation de quatre personnes qui projetaient une "action terroriste contre des installations militaires françaises".
Parmi les trois suspects toujours en garde à vue, deux jeunes de 17 et 19 ans, mais aussi "un ancien militaire réformé de la Marine nationale" de 23 ans. Les quatre avaient été arrêtés lundi "à l'aube" "en quatre points différents du territoire", selon M. Cazeneuve, notamment dans les Bouches-du-Rhône et les Yvelines, selon une source proche du dossier.
Le Fort Béar était ciblé
Le plus jeune de ces gardés à vue, celui qui est âgé de 16 ans, a été remis en liberté, a indiqué jeudi matin une source judiciaire à l'AFP. Les suspects projetaient de s'attaquer à un militaire sur une installation militaire, le Fort Béar, situé proche de Collioure (Pyrénées-Orientales), selon une source proche du dossier confirmant une information d'iTÉLÉ. Ils avaient envisagé de passer à l'acte en décembre 2015 ou janvier 2016.
M. Cazeneuve a précisé qu'à ce stade, "aucun lien" ne pouvait être établi "avec les faits qui se sont récemment déroulés dans les Bouches-du-Rhône", faisant référence aux explosions dans un site pétrochimique près de l'Etang de Berre mais aussi au vol d'explosifs sur un site militaire à Miramas.