Une main tendue vers la deuxième religion de France. Le Premier ministre Manuel Valls, entouré de ses ministres Bernard Cazeneuve (Intérieur), Najat Vallaud-Belkacem (Education) et Fleur Pellerin (Culture), a réuni, lundi, pour la première fois place Beauvau la nouvelle instance de dialogue avec l’islam de France. Annoncée peu après les attentats jihadistes de janvier dernier, elle doit permettre de renforcer les liens avec une communauté fragmentée et difficilement audible.
Imams, aumôniers, recteurs, responsables associatifs, personnalités… Plus de 120 représentants des cinq millions de musulmans de l’Hexagone étaient présents pour ce "forum d’échanges", comme l’a qualifié Manuel Valls. "L’islam suscite encore des incompréhensions, des a priori, du rejet chez une partie de nos concitoyens, des amalgames dont vous êtes victimes", a affirmé le chef du gouvernement, appelant à "mener le combat des consciences".
Pour y parvenir, de nombreux sujets sensibles ont été mis sur la table hier, comme la sécurité des mosquées et la question de leur construction. Au programme des discussions, également, l’image de l’islam dans les médias, et l’inquiétante montée des actes anti-musulmans dans le pays. Enfin, le statut des imams et les pratiques rituelles ont été abordés. L’instance de dialogue a vocation à se réunir une à deux fois par an.