Réunis à Paris ce mardi pour étudier les moyens à mettre en oeuvre pour contrer Daesh en Irak et en Syrie, la vingtaine de ministres et représentants d’organisations internationales a été mise face à ses responsabilités.
"Je pense que c'est un échec de la communauté internationale. Concernant le soutien à l’Irak, il y a beaucoup de mots, mais peu d'actions sur le terrain", a lancé le Premier ministre irakien Haider al-Abadi lors d’une conférence de presse.
Alors que la coalition internationale a lancé ses opérations il y a près de dix mois, les quelque 4.000 raids opérés depuis n’ont pas fait reculer les jihadistes, qui se sont même emparés le 18 mai dernier de la province d’al-Anbar.
Le plan irakien soutenu
Le Premier ministre irakien a ainsi présenté son plan de reconquête. Il souhaite notamment "accélérer le soutien aux combattants tribaux de la province d'Al-Anbar" et a appelé à la mise en place d’une stratégie pour empêcher les combattants étrangers de venir renforcer Daesh, dont ils représenteraient désormais près de 60% des effectifs.
Un plan auquel les représentants de la communauté internationale ont apporté "leur ferme soutien", dans une déclaration commune.
Alors que Haider al-Abadi avait rappelé auparavant que Daesh était arrivé en Irak via la Syrie, les participants ont appelé au "lancement d’un véritable processus politique inclusif" à Damas, "sous l’auspice des Nations unies". Il s’agirait notamment de mettre sur pied un gouvernement transitoire incluant des représentants de l'opposition et du régime de Bachar al-Assad.