Le parquet de Montbéliard (Doubs) a ouvert une enquête sur la recherche des causes de la mort, mardi, d'une femme de 42 ans qui venait d'être opérée au centre hospitalier de la ville en raison de "complications" après un accouchement.
La victime avait accouché par césarienne il y a deux semaines à la maternité de la clinique des Portes du Jura, à Montbéliard, dont l'Agence régionale de Santé avait ordonné l'an dernier la fermeture durant plusieurs mois à la suite de graves dysfonctionnements.
"Pour le moment on n'est pas sur une qualification pénale (...), il n'y a pas de cause évidente du décès en première analyse", a déclaré vendredi à l'AFP le vice-procureur du parquet de Montbéliard, Lionel Pascal.
Appel aux médecins légistes
Une autopsie devait être pratiquée vendredi à l'institut médico-légal de Besançon pour déterminer la cause du décès. Les résultats de l'autopsie ne devraient pas être connus avant "plusieurs jours", a-t-il précisé.
"Si c'est une cause naturelle de décès, on classera le dossier. Si on relève une faute, il faudra tenter de l'imputer", a ajouté M. Pascal.
Victime de "complications"
Il y a deux semaines cette femme, qui "ne semblait pas avoir de pathologie particulière" selon le vice-procureur, avait accouché par césarienne de son troisième enfant à la clinique des Portes-du-Jura.
Victime de "complications" dans les jours qui ont suivi l'accouchement, elle avait été transférée samedi au centre hospitalier de Belfort-Montbéliard et opérée en urgence dans la nuit du samedi au dimanche, avant de décéder mardi.
Déjà de graves dysfonctionnements l'an dernier
L'an dernier le service de gynécologie-obstétrique de la clinique des Portes du Jura de Montbéliard avait été fermé pendant trois mois par l'Agence régionale de santé (ARS) de Franche-Comté en raison de "graves dysfonctionnements ne permettant pas de garantir la continuité et la sécurité des soins". L'unité avait finalement été autorisée à rouvrir en juillet dernier, après avoir procédé à des recrutements.
La clinique des Portes du Jura fait par ailleurs l'objet de quatre informations judiciaires ouvertes entre 2011 et 2013 par le parquet de Montbéliard, dont deux pour "homicide involontaire". Un enfant y était décédé à la naissance et une patiente après un accouchement.