Nathalie Kosciusko-Morizet s'est dite "très favorable" mardi aux propositions des députés Alain Claeys (PS) et Jean Leonetti (UMP), qui proposent entre autres de permettre la "sédation profonde et continue" des malades en phase terminale, mais elle s'est opposée à aller "au-delà", en référence à l'euthanasie et au suicide assisté.
"Je suis très favorable à la proposition Claeys-Leonetti (...) mais je pense qu'elle ne résoudra pas tous les problèmes", a estimé mardi sur France Inter la députée UMP de l'Essonne.
"Au-delà du projet Claeys-Leonetti, (...) les deux questions qui se poseront pour quelqu'un qui veut aller au-delà, c'est soit l'euthanasie en tant que telle, soit le suicide assisté", a-t-elle poursuivi.
Or, la vice-présidente déléguée de l'UMP a affirmé n'être "pas prête à transposer comme ça, cash, en France (...) les dispositifs qui existent aujourd'hui en Suisse ou en Belgique", à savoir l'euthanasie et le suicide assisté.
Les propositions sur la fin de vie des députés Jean Leonetti (UMP) et Alain Claeys (PS), qui avaient été remises à François Hollande en décembre 2014, prévoient entre autres d'instaurer une "sédation profonde et continue" pour des malades en phase terminale. Cette utilisation continue de sédatif contre la douleur s'apparente pour un malade proche de la mort à un droit à être endormi sans être réveillé.
Depuis décembre, ces propositions suscitent des réactions très contrastées. Les associations anti-euthanasie, comme Soulager mais pas tuer, condamnent l'idée de la sédation qui "s'apparente à une euthanasie masquée".
Lundi, François Hollande avait "fait (siennes)" sur France Inter les propositions de Claeys et Leonetti. Bruno Le Roux, chef de file des députés PS à l'Assemblée, avait espéré en décembre que "la question de la mort pourra unir les parlementaires, les vivants" et Manuel Valls avait salué une proposition "équilibrée".
Depuis 2005, la loi Leonetti encadre la fin de vie en France, interdisant l'acharnement thérapeutique et autorisant l'arrêt des traitements dans certains cas.