Onze personnes ont été délibérément fauchées dimanche soir à Dijon par une voiture-bélier. Un mode opératoire qui n'est pas sans rappeler des opérations récentes commises en Israël par des militants palestiniens.
Selon les premiers éléments de l'enquête, le conducteur de la voiture-bélier de Dijon a affirmé avoir agi "pour les enfants de Palestine" après avoir renversé au hasard onze personnes dimanche soir en plein centre-ville, vêtu d'une djellaba, au cri de "Allah Akbar".
Présenté dans un premier temps comme potentiellement "déséquilibré", l'individu âgé de quarante ans a semble t-il adopté les même méthodes que celles employées récemment par des terroristes palestiniens pour tenter d'assassiner des Israéliens.
Précédents
Le 22 octobre une première attaque à la voiture-bélier visait un groupe de civils à Jérusalem. Neuf personnes, qui attendaient le tramway, ont été blessées dans cette opération, menée par un membre du Hamas, et un bébé est décédé.
Le 5 novembre, quatorze personnes ont été fauchées près d'un arrêt de tramway à Jérusalem-Est par Ibrahim al-Akari, présenté par le Hamas comme l'un des siens. L'une des victimes, un policier, est décédée à la suite de l'attaque. Un Palestinien, dont le véhicule a été percuté au cours de l'attaque, est également décédé des suites de ses blessures.
Modèle ?
Quelques heures plus tard, une autre voiture-bélier avait foncé sur un groupe de soldats israéliens au sud de Bethléem (Cisjordanie) en blessant trois parmi eux.
Le forcené de Dijon s'est-il explicitement inspiré de ces précédents ? L'hypothèse n'est pas à exclure au regard des motivations qu'il a pu exprimer. Seule l'enquête, à nouveau, permettra de l'établir. Mais cet épisode, qui survient au lendemain de l'agression de Joué-les-Tours, devrait conduire les forces de l'ordre à redoubler de vigilance.