La grève continue après que le principal syndicat de pilotes a refusé la proposition de la direction de suspendre le développement de Transavia. En début de soirée, cinq syndicats représentant les diverses catégories de personnel d'Air France soutenaient les pilotes.
Le premier syndicat de pilotes d’Air France ne veut rien lâcher. Le SNPL AF Alpa a fermement rejeté lundi 22 septembre la proposition de la direction de suspendre le projet de développement européen de Transavia, au cœur du conflit depuis plus d’une semaine.
Alors que le syndicat dénonce une "ultime provocation" du PDG du groupe Alexandre de Juniac, ce dernier explique dans un entretien au Monde qu’il s’agit de son "ultime proposition" pour mettre fin à une grève "infondée".
Par ailleurs, dans un communiqué commun avec les syndicats de pilotes en grève, la CGT, le SNPNC-FO, l'Unac, l'Unsa et SUD-Aérien demandent "le retrait sans condition du projet Transavia Europe, synonyme de délocalisation de nos emplois" et demandent au gouvernement, actionnaire de la compagnie, de "mettre fin au démantèlement en cours et programmé du groupe Air France".
Situation bloquée
La situation apparaît donc plus que jamais bloquée, le SNPL appelant les pilotes à rester mobilisés. Ces derniers semblent toutefois reprendre peu à peu le chemin des cockpits, avec près d’un vol sur deux (48%) assurés lundi, un chiffre en hausse par rapport aux jours précédents.
Une évolution rassurante pour le groupe, qui déplore déjà 100 millions d’euros de pertes à la suite de cette crise, et pour le gouvernement, qui n’a de cesse depuis plusieurs jours d’appeler au compromis.