Le personnel du festival d'Avignon, réuni lundi soir en assemblée générale à huis-clos, a voté à 80% contre la grève, "sans écarter des actions ponctuelles" pour protester contre les nouvelles règles d'indemnisation chômage des intermittents du spectacle, selon France Inter mardi matin.
Les salariés du plus emblématique festival de France doivent officiellement dévoiler les résultats du vote lors d'une conférence de presse à la mi-journée et aucune confirmation des résultats du scrutin n'a pour le moment été donnée.
Alors que la CGT-Spectacle a appelé à une "grève massive" pour l'ouverture d'Avignon vendredi et déposé un préavis de grève pour l'ensemble du mois de juillet, le personnel du festival était invité à voter lundi soir sur le principe d'une grève.
Selon France Inter, "80% auraient voté contre la grève sans écarter des actions ponctuelles".
"S'il était annulé, le festival pourrait très difficilement s'en relever apparemment. Ce serait une forme de suicide", a expliqué Laurent, régisseur son, au micro de France Inter.
Interrogé sur le chiffre de 80%, il a répondu "oui, mais ce n'est pas aussi simple que ça, il est question quand même de marquer un désaccord, il faut attendre l'ouverture du festival".
Plusieurs sources interrogées par l'AFP du côté de l'organisation du festival et des intermittents n'ont pas confirmé le résultat du vote, tout en laissant entendre que la tendance allait dans ce sens.
Un vote "contre la grève tous les jours, c'est sûr, ce n'est pas ce qu'on demande. Ils (les salariés du festival) pensent à des journées de grève", a indiqué le secrétaire général de la CGT-Spectacle, Denis Gravouil.
La CGT Spectacle envisage, outre la grève du 4 juillet, une grève ponctuelle le 12 juillet, puis une autre plus tard, durant le festival, pour maintenir la pression sur la concertation ouverte par le gouvernement au sujet du régime d'assurance chômage des intermittents.
"Ce n'est pas parce que la grève est minoritaire qu'il n'y aura pas de grévistes", a averti Samuel Churin de la Coordination des intermittents et précaires, tout en soulignant ne pas connaître le résultat du vote.