Le dispositif de l'écotaxe sera remplacé d'ici au 1er janvier 2015 par un "péage de transit poids lourds" concernant les camions de plus de 3,5 tonnes et 4.000 kilomètres de routes au lieu des 15.000 initialement prévus, affirme le quotidien régional Ouest France dans son édition de dimanche. Une information confirmée par Matignon en milieu de journée.
Dans l'Ouest, où la fronde des "Bonnets rouges" avait conduit le gouvernement à suspendre l'écotaxe à l'automne dernier, seul l'axe Saint-Lô/Nantes via Rennes sera concerné par le nouveau péage, précise le journal qui cite des sources au ministère de l'Ecologie et publie une carte du nouveau dispositif.
La ministre de l'Ecologie et de l'Energie Ségolène Royal a annoncé mercredi que le gouvernement rendrait "la semaine prochaine" sa décision concernant l'écotaxe poids lourds.
Selon Ouest-France, le nouveau dispositif retient les axes de grand transit enregistrant un trafic "supérieur à 2.500 poids lourds par jour", épargnant les trajets courts et la Bretagne à l'ouest de Rennes.
"Cela correspond aux grands itinéraires traversant le pays sans péage et à des axes parallèles aux autoroutes payantes comme la RN4 entre Paris et l'Est de la France et la RN10 entre Bordeaux et Poitiers", précise une source au ministère de l'écologie, citée par le quotidien.
Les véhicules et le matériel agricole ainsi que les véhicules dédiés à la collecte du lait sont exonérés du péage.
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"Les camions devront être équipés d'un GPS qui calculera le nombre de km parcourus et facturera en conséquence", ajoute le quotidien. Le barème repose sur un taux moyen, modulable, de 13 centimes d'euro par km.
Trois mois de rodage technique sont prévus avant l'entrée en vigueur du nouveau dispositif, prévu le 1er janvier 2015, selon Ouest-France.
L'écotaxe poids lourds devait être appliquée dès 2011, mais cette date n'a cessé d'être repoussée pour des raisons techniques. L'ancien Premier ministre Jean-Marc Ayrault a fini en octobre dernier par annoncer sa suspension face au mouvement d'opposition venu de Bretagne, qui a fait tache d'huile dans d'autres régions.
A son arrivée à la tête du ministère de l'Ecologie en avril, Ségolène Royal avait plaidé pour une "remise à plat" de l'écotaxe, dans l'attente des conclusions de la mission parlementaire sur le sujet.