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Le bac à l'épreuve des grèves

Près de 690 000 candidats se présenteront aux épreuves du baccalauréat 2014. [Martin Bureau / AFP/Archives] Près de 690 000 candidats se présenteront aux épreuves du baccalauréat 2014. [Martin Bureau / AFP/Archives]

La grève des cheminots de la SNCF, reconduite lundi, pourrait perturber le déroulement des épreuves du baccalauréat.

 

C’est un stress supplémentaire dont les candidats se seraient sûrement bien passés. La grève des cheminots de la SNCF, qui perturbe le trafic ferroviaire depuis la semaine dernière, a été reconduite une cinquième fois, alors que débute lundi l’examen du baccalauréat.

Tout au long du week-end, seul un train sur deux circulait sur les grandes lignes en moyenne, et «la mobilisation reste forte», a assuré hier la Fédération Cheminots de la CGT. Elle pourrait empêcher certains des quelque 687 000 candidats inscrits d’arriver à temps pour leurs épreuves.

 

Un plan d’urgence

Quelque 8 % des lycéens qui passent le baccalauréat prennent en effet le train pour se rendre dans leur centre d’examens, selon le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon. Pour minimiser la gêne occasionnée, la SNCF a donc déclenché un plan d’urgence avec la bénédiction du ministère de l’Education nationale. Baptisé «Assurance exams», celui-ci prévoit de garantir des trains et des bus dont les horaires correspondent au début des épreuves.

Outre un numéro Vert mis en place au 0805 200 440, quelque 10 000 agents seront chargés, vêtus de gilets rouges reconnaissables, d’aider individuellement les jeunes à se rendre à leur centre d’examens. Des autocollants «Priorité exams» seront distribués aux candidats qui, identifiés par les autres voyageurs, pourront compter sur la solidarité de ces derniers et monter en priorité dans les wagons. Enfin, un partenariat avec le site 123envoiture.com permettra de rembourser d’éventuels frais de covoiturage.

 

Les retards acceptés

Du côté du ministère de l’Education nationale, des mesures exceptionnel­les ont également été prises. Les candidats qui arriveraient avec une heure de retard seront autorisés à rester une heure de plus, sans avoir à présenter de justificatif. Pour des retards plus importants encore, les situations seront examinées au cas par cas, «avec bienveillance», a assuré le ministre, Benoît Hamon.

Un assouplissement considérable par rapport au règlement de départ, qui prévoit que les retardataires, s’ils sont acceptés, rendent leur copie en même temps que les autres. De quoi rassurer celles et ceux qui, dès 8 heures, se pencheront sur l’épreuve redoutée de philosophie.

 

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