La direction générale de la police nationale (DGPN) a mis en garde jeudi contre les "défis" lancés sur Facebook dont le dernier en date intitulé "à l'eau ou au resto" a provoqué un blessé grave.
"Après la vague de la +neknomination+ (se filmer en buvant de l'alcool)" de février dernier sur les réseaux sociaux, "les défis sur Facebook prennent de l'ampleur avec une nouvelle et récente déclinaison" intitulée "à l'eau ou au resto", a indiqué à l'AFP le porte parole de la DGPN, Franck Dehay.
Le "défi" consiste à se jeter dans une eau glaciale, parfois sous des prétextes humanitaires. Celui qui relève le pari doit ensuite poster la vidéo de ses exploits et inviter d'autres à le faire, seuls ou en groupes, via les réseaux sociaux. Si le gage n'est pas accompli, le perdant doit offrir un dîner au restaurant.
En moins de dix jours, début juin, ce "défi" a été proposé à grande échelle sous forme de tags sur Facebook, a expliqué M. Dehay. Un jeune homme ayant plongé à la mer à Wimereux, près de Calais (Pas-de-Calais), dans une eau glacée et sans fond, a été grièvement blessé "avec des séquelles irréversibles", le 31 mai.
Un rassemblement similaire dimanche a été organisé à Calais, via Facebook, et la police l'a sévèrement encadré afin d'éviter tous dérapages. Il n'y a pas "eu d'incidents graves cette fois", a précisé le porte-parole de la DGPN.
"Même si cela part parfois d'un bon sentiment, il y a des risques de noyade, d'accident, de dérapages", a soutenu Franck Dehay, invitant les jeunes "à ne pas se laisser influencer".
"Pensez à votre avenir", martèle la DGPN sur son compte Twitter et "face aux défis montrez que vous êtes le plus intelligent" en ne vous laissant pas "influencer".
"Il y a un risque de surenchère et un réel danger", a plaidé M. Dehay, "c'est moins inoffensif que cela n'y paraît" et les "accoutrements" des participants sont "souvent ridicules ou humiliants".