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Régions : Valls défend une réforme "difficile"

Manuel Valls et François Hollande à la sortie du Conseil des ministres le 16 avril 2014 à l'Elysée à Paris [Patrick Kovarik / AFP/Archives] Manuel Valls et François Hollande à la sortie du Conseil des ministres le 16 avril 2014 à l'Elysée à Paris [Patrick Kovarik / AFP/Archives]

Le Premier ministre, Manuel Valls, a défendu mardi la réforme territoriale "difficile" proposée par François Hollande, tout en affirmant qu'il pourrait "y avoir des évolutions".

 

Dans une tribune à la presse quotidienne régionale, François Hollande a annoncé son souhait de réduire de 22 à 14 le nombre des régions métropolitaines et fixé l'objectif d'une réforme constitutionnelle prévoyant la suppression du Conseil général en 2020.

La réforme fera l'objet de deux projets de loi présentés en Conseil des ministres le 18 juin, avant un examen d'abord au Sénat, a affirmé Manuel Valls sur BFM-TV et RMC. Il s'agit d'un texte qui "reconfigure" la carte des régions "et d'un autre sur les compétences des régions, sur la montée en puissance de l'intercommunalité".

Ces textes seront examinés au Parlement "en juillet", a de son côté indiqué sur France Info le président (PS) de l'Assemblée Nationale, Claude Bartolone.

C'est une réforme "difficile", c'est "compliqué", a ajouté le chef du gouvernement qui a exclu le recours au référendum car "on verrait l'addition de tous les contraires."

Il a défendu le renvoi à 2020 de la suppression des conseils généraux dans la réforme territoriale du gouvernement, en soulignant qu'il fallait "au moins trois ans" pour transférer les compétences et les fonctionnaires des départements.

Selon lui, "les conseils généraux vont garder pendant trois ans un certain nombre de compétences, ce qu'on appelle le +bloc social+ et la cohésion territoriale, notamment dans les territoires ruraux". La suppression des conseils généraux, "c'est la perspective", a-t-il dit.

Alors qu'on lui demandait si les "contours" de cette réforme n'étaient pas figés sur les 14 régions", le Premier ministre a répondu "nous verrons bien", puis a ajouté: "il peut y avoir des évolutions".

"L'essentiel est de réduire le nombre de régions pour rendre nos régions plus fortes, plus compétitives", a-t-il dit. Il y aura des "régions plus fortes sur le plan économique mais avec des moyens supplémentaires, avec toujours une idée (...) l'unité du pays, l'unité de la Nation", "la cohésion de la Nation, de la République", a-t-il dit.

"Il y aura moins d'élus, il y aura moins de conseillers régionaux qu'il y en a aujourd'hui" , a-t-il rappelé.

Alors qu'on lui faisait remarquer que "ça gronde", y compris dans les rangs socialistes, il a répondu "je me dis alors (que) ça va plutôt dans le bon sens". "C'est déjà la levée de boucliers", a-t-il encore reconnu. "Il y a besoin de réformer, il était temps de le faire", selon lui.

"Le plus important dans cette histoire, c'était d'enclencher un mouvement, que rien ne reste figé", a-t-il dit, assurant que "notre pays va gagner en efficacité".

 

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