La Sécurité routière, rattachée au ministère de l'Intérieur, a proposé d'évaluer les auto-écoles en fonction du taux de réussite aux examens du permis de conduire, a-t-on appris vendredi d'une source proche du dossier, confirmant une information du magazine Auto Plus.
"La délégation à la sécurité et à la circulation routières (DSCR) a proposé aux membres du Conseil supérieur de l’éducation routière d'engager une réflexion sur l'accessibilité des données", a précisé à l'AFP une source au sein de la Sécurité routière.
"Il ne s'agit pas de classement", a-t-on ajouté, mais "de transparence" pour que les candidats souhaitant s'inscrire dans une auto-école puissent faire au mieux le choix de l'établissement professionnel.
"La notion de classement n’a pas de sens (...) dans la mesure où les écoles de conduite exercent dans des conditions différentes en milieu rural ou urbain (délais, zones, trafic et profil des candidats)", a-t-on insisté.
Seules les préfectures peuvent communiquer les taux de réussite des auto-écoles, à condition de présenter le numéro d'agrément de chaque officine, rendant difficile cette évaluation.
Depuis quelques années, plusieurs sites internet mettent des classements en ligne, mais ceux-ci ne sont pas toujours actualisés, estiment les professionnels.
Auto-écoles, associations et usagers attendent depuis plusieurs semaines les décisions du gouvernement sur une réforme du permis de conduire, dont l'objectif est de diminuer les délais d'attente pour le passage aux examens.
L'actuel Premier ministre et ancien locataire de la place Beauvau, Manuel Valls, avait installé en septembre un groupe de travail, qui a remis ses préconisations début avril.
Le rapport préconise notamment l'instauration de la conduite accompagnée dès 15 ans, le passage du "code" dès 17 ans et demi, le paiement de l'examen ou l'instauration d'une période probatoire.