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Un nouveau plan Vigipirate à partir du 20 février

Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls présentant la politique de sécurité de la France, le 23 janvier 2014 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives] Le ministre de l'Intérieur Manuel Valls présentant la politique de sécurité de la France, le 23 janvier 2014 à Paris [Kenzo Tribouillard / AFP/Archives]

Le gouvernement a annoncé jeudi qu'il mettrait en place à partir du 20 février un nouveau plan Vigipirate qui sera en partie accessible au public et, par souci d'efficacité, ne sera plus organisé autour d'une échelle de couleurs.

 

L'actuel plan Vigipirate, qui date de 1978, est "devenu un peu obsolète même s'il a donné des résultats", explique un conseiller de Jean-Marc Ayrault. "On était en +rouge+ depuis 2005, ce n'est pas de nature à mobiliser nos concitoyens".

Le plan Vigipirate est en vigilance "rouge" depuis les attentats de Londres, passant régulièrement au niveau "rouge renforcé" pendant les périodes sensibles comme les fêtes de fin d'année. Pour la première fois, le plan Vigipirate était passé brièvement en alerte "écarlate", la plus élevée, en mars, dans la région Midi-Pyrénées au moment des tueries perpétrées par Mohamed Merah à Toulouse et Montauban.

Le futur plan va ainsi abandonner ce code couleurs pour adopter une signalétique avec un triangle rouge à bords noirs. Les termes "plan Vigipirate" sont eux conservés, car "cela veut dire quelque chose pour le public", explique l'entourage du Premier ministre.

En temps normal, le dispositif sera à la "vigilance". En cas de menace précise d'attentat ou d'acte terroriste déjà commis, une pastille "alerte attentat" sera ajoutée à ce triangle rouge.

Il s'applique sur l'ensemble du territoire national, ainsi que dans les pays étrangers où "les ressortissants et intérêts français sont menacés", selon Matignon.

Autre innovation, le futur plan sera en partie consultable par les collectivités locales, les opérateurs et le public.

Il devrait être mis en ligne jeudi soir sur le site dédié. Une centaine de mesures sur les 300 prévues par le plan Vigipirate resteront toutefois confidentielles, pour ne pas être "déjouées par d'éventuels terroristes", selon ce conseiller. Le précédent plan était classé "confidentiel défense" et n'était consultable que par les autorités.

Ce nouveau plan "garantit les libertés individuelles, on reste à droits constants", assure Matignon. Le nouveau Vigipirate ne donne d'ailleurs "pas plus de moyens aux forces de l'ordre" ni ne "muscle un arsenal juridique déjà existant".

Le plan sera placé sous l'autorité du Premier ministre qui bénéficie notamment des renseignements collectés par la future Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). La DGSI va remplacer la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) et disposera de plus d'autonomie, notamment de recrutement. Elle ne dépendra plus de l'organigramme de la Direction générale de la police nationale.

Jean-Marc Ayrault effectuera jeudi après-midi avec Manuel Valls (Intérieur), Jean-Yves Le Drian (Défense) et Frédéric Cuvillier (Transports) un déplacement à l'aéroport de Roissy pour évoquer ce futur plan.

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