Du surnom stéréotypé à l’absence de promotion, les propos et actes sexistes ayant un impact sur les femmes au travail sont encore monnaie courante, selon un sondage LH2 pour le Conseil supérieur de l'égalité professionnelle entre les femmes et les hommes (CSEP) publié mardi.
Huit femmes sur dix (80 %) disent ainsi être régulièrement confrontées à des attitudes ou des décisions sexistes selon un sondage LH2.
Selon l’étude menée principalement auprès de cadres, 54 % d’entre elles estiment avoir rencontré un frein professionnel en raison de leur sexe : absence d'augmentation ou de prime (36 %) ou encore de promotion (35 %).
La moitié (46 %) disent également avoir déjà eu le sentiment d'être traitées différemment dans certains cas (chargées de tâches dévalorisantes ou sous-estimées par rapport à leurs compétences).
Enfin, beaucoup de femmes affirment avoir déjà été interpellées par un surnom sexiste (49 %), comme «cocotte» par exemple, ou encore avoir entendu des jugements du type «elle est hystérique» ou «elle est pire qu'un homme» à propos de femmes exerçant des responsabilités (81 %).