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Tuée et découpée en morceaux sur fond d'alcool et de jalousie

Une personne tient un avis de recherches le 18 février 2012 à Dijon, lors d'une marche blanche en l'honneur de Marion Bouchard [Jeff Pachoud / AFP/Archives] Une personne tient un avis de recherches le 18 février 2012 à Dijon, lors d'une marche blanche en l'honneur de Marion Bouchard [Jeff Pachoud / AFP/Archives]

Le premier jour du procès de Fabien Souvigné, accusé d'avoir en 2012 à Dijon tué sa compagne et découpé son corps en morceaux, a été consacré à la relation tumultueuse du couple, au sein duquel le cocktail alcool et jalousie se révélait explosif.

 

La disparition de Marion Bouchard avait été signalée le 8 février 2012 par sa famille.

Deux jours plus tard, la fuite de son compagnon, Fabien Souvigné, avait déclenché une enquête plus approfondie.Interpellé en région parisienne, le jeune homme avait reconnu avoir étranglé la jeune serveuse de 21 ans au cours d'une dispute puis avoir découpé son corps, retrouvé en trois endroits différents de Dijon le 1er mars 2012.

Son procès pour meurtre a commencé lundi devant la cour d'assises de Dijon dans une ambiance électrique. Des invectives ont fusé depuis le banc des parties civiles lors des premiers mots de l'accusé.

"Je n'ai ressenti que de la haine ce matin", a déclaré en marge de l'audience, le père de la victime, Yves Bouchard.

La cour s'est attachée en ce premier jour de débats à examiner la personnalité de l'accusé, ainsi que la nature de sa relation avec Marion.

L'adolescence de l'accusé a notamment été marquée par la consommation de cannabis dès l'âge de 14 ans, avant de passer à la cocaïne et l'ecstasy. Sa toxicomanie a pris fin en 2011. Mais il dit aussi souffrir d'une dépendance à l'alcool depuis ses 17 ans.

Un suspect "d'une normalité confondante"

Selon l'enquête de personnalité, le jeune couple entretenait une "relation fusionnelle". "Tous sont unanimes pour décrire Marion comme extrêmement jalouse", a ajouté l'enquêteur.

"On s'aimait beaucoup mais il y avait beaucoup d'engueulades à cause de sa jalousie", a raconté M. Souvigné, 26 ans, les mains crispées autour du micro.

Il a également avoué un "épisode de violences" contre Marion en décembre 2010, qui avait entraîné une brève séparation.

"Etes-vous violent?", a demandé l'avocat général, Jean-Michel Ezingeard, à l'accusé. "A jeûn, non", répond le jeune homme, brun et mince.

Selon l'avocat de la défense, Me Emmanuel Touraille, "le fil rouge de ce procès, c'est aussi que lorsqu'il n'y a pas de consommation d'alcool, il est décrit comme calme et gentil".

Le soir des faits, une dispute aurait éclaté entre les deux jeunes gens, qui avaient, selon l'accusé, consommé du vin. M. Souvigné aurait attrapé à la gorge la jeune femme, qui se serait effondrée inanimée.

Il aurait entreposé pendant plusieurs jours le corps dans l'appartement, avant de le sectionner à la scie "ne sachant que faire", selon le résumé de l'affaire lu par la présidente Catherine Lhatelier-Lombard.

Lors d'une perquisition, les enquêteurs avaient découvert dans le garage du couple une scie portant des traces de sang et de matières organiques, ainsi qu'un chariot de supermarché qui aurait servi à transporter une partie du corps.

Dans le box, d'une voix à peine audible, le jeune homme a dit ne pas avoir eu "l'intention de tuer Marion ce soir-là".

Le procès doit se poursuivre jusqu'à mercredi, voire jeudi.

 

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