L'ancien distributeur du Taser en France, condamné à 15 mois de prison avec sursis pour avoir fait espionner l'ex porte-parole du NPA Olivier Besancenot entre 2007 et 2008, sera rejugé le 20 mars 2014, a décidé vendredi la cour d'appel de Paris.
Le 31 janvier dernier, le tribunal correctionnel de Paris avait déclaré Antoine Di Zazzo coupable de complicité de violation du secret professionnel, d'accès frauduleux à un système de traitement automatisé de données et de détournement de finalité de données.
Outre la peine de prison avec sursis, il avait écopé d'une amende de 10.000 euros.
Lors du procès, il s'était défendu d'avoir "ordonné quoique ce soit" et avait interjeté appel.
M. Di Zazzo était en conflit ouvert avec l'ex-porte-parole du NPA, en raison des déclarations du dirigeant trotskiste remettant en cause le caractère non létal du pistolet à impulsions électriques.
L'ancien candidat à la présidentielle de 2007 avait affirmé, rapport d'Amnesty International à l'appui, que le Taser avait fait des morts aux Etats-Unis.
Des peines allant de deux mois avec sursis à un an avec sursis avaient été prononcées à l'encontre des neuf autres prévenus.
Détectives, policiers à la retraite ou en activité, dont l'un en détachement dans une banque, agents des douanes ou des impôts, ils étaient poursuivis pour avoir notamment consulté des fichiers confidentiels comme celui des cartes grises, de la police, ou encore un fichier bancaire.
Seuls deux d'entre eux ont fait appel et comparaîtront devant la cour d'appel aux côtés de M. Di Zazzo.