L’élection de Miss Roussillon à laquelle devait participer Allison Benitez ce dimanche vire au casse-tête. Un des membres du jury a décidé de se retirer du concours, tandis que les organisateurs expliquent qu’ils maintiendront la cérémonie.
Allison, qui n'a plus donné signe de vie avec sa mère depuis le 14 juillet, se voyait bien ceindre la couronne dimanche soir après 21h sur le front de mer du Barcarès de Miss Roussillon, et - qui sait - briguer celle de Miss France en décembre à Dijon.
Première dauphine de Miss Conflent en mars, Allison, 19 ans, une jolie brune d'1,74 m aux yeux de biche, avait mis sa carrière de coiffeuse entre parenthèses pour y parvenir.
Mais depuis sa disparition, les critiques sur le maintien du concours deviennent plus importantes. A tel point que l'un des membres du jury a annoncé vendredi que, compte tenu des circonstances, il se retirait. "Je ne suis pas à l'aise avec cette situation" a explique Julien Brugel au micro d’Europe 1.
Ce danseur qui avait participé à l’émission « Danse avec les stars » sur TF1 a expliqué les raisons de son désistement : "Cette situation me paraît bizarre". D'après lui "une psychologue a été mise à disposition" des candidates à l'élection. Or selon lui, "si on met une psychologue à leur disposition, c'est qu'on sent bien qu'il y a un truc qui n'est pas normal".
Garder le rêve intact
"Allison et sa mère seront dans toutes les pensées" dimanche soir, a assuré à l'AFP la directrice générale de la société Miss France, Sylvie Tellier.
Mais les organisateurs n'ont jamais donné signe qu'ils envisageaient de repousser l'évènement, encore moins de le rayer du calendrier.
"On n'a pas le choix. Comme on dit: The show must go on" (Le spectacle doit continuer), dit Cindy Filipiak, cheville ouvrière de la compétition, ancienne miss elle-même.
On ne peut pas briser le rêve de onze autres candidates qui se préparent depuis des mois, estime Sylvie Tellier. La municipalité est engagée, des frais ont été consentis.
Curiosité malsaine
Mais c'est la journée de dimanche qu'elle envisage comme la plus difficile à surmonter. "Rien ne se passera dans la normalité", reconnaît Sylvie Tellier. Elle sera sur place et a l'intention d'évoquer le drame devant le public de partenaires, d'amateurs et de touristes qui envahissent la station balnéaire l'été.