Manuel Valls a estimé mercredi que placer la totalité de la ville de Marseille en zone de sécurité prioritaire (ZSP) "n'aurait aucun sens", en réponse à la demande du président PS de la communauté urbaine de Marseille.
Eugène Caselli avait annoncé mardi avoir écrit au ministre de l'Intérieur pour lui faire cette demande après "la nouvelle flambée de violence qui a touché Marseille dans la soirée de lundi à mardi". "Je suis inquiet et en colère. La situation a pris une telle ampleur que la réponse ne peut être qu’à la hauteur de ces dérives", a-t-il estimé.
"Nous ne mettrons pas tout Marseille en zone de sécurité prioritaire. Cela ne serait pas efficace et n'aurait aucun sens", a répondu le ministre interrogé par France Info.
A Marseille, "il n'y a que l'hypercentre qui n'est pas en zone de sécurité prioritaire. Les quartiers Nord et les quartiers Sud sont déjà en zone de sécurité prioritaire et, dans l'hypercentre, nous avons créé des unités dédiées (...) qui patrouillent activement", a rappelé M. Valls.
"Tout Marseille, par des dispositifs différents (...), est couvert", a-t-il ajouté.
En septembre, le sénateur-maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, avait déjà fait la même requête à M. Valls, lequel avait répliqué en l'accusant de "démagogie".
Actuellement, Marseille compte deux ZSP, dans le nord de la ville (IIIe, XIIIe, XIVe, XVe et XVIe arrondissements) et dans le sud (IXe, Xe, XIe).
Dans la nuit de lundi à mardi, un corps en partie calciné a été retrouvé dans une commune limitrophe de Marseille et deux hommes ont été blessés par balle par un tireur à scooter, dans le Xe arrondissement.