Les employés de Spanghero se sont vus interdire lundi matin l'accès aux locaux de la société, à Castelnaudary dans l'Aude, le repreneur Laurent Spanghero indiquant que l'entreprise était fermée en l'état tout en appelant à la patience, a-t-on appris de sources concordantes.
"Ce matin, les salariés se sont présentés sur le site et Laurent Spanghero a interdit l'accès des locaux du personnel", a expliqué Jean Aparicio, délégué FO, contacté par l'AFP.
"Nous sommes donc sur le parking et nous allons faire venir un huissier pour le faire constater", a-t-il ajouté.
Un cadre de l'entreprise, Christophe Giry, a confirmé cette information: "je suis arrivé ce matin, j'ai voulu entrer, il y avait des vigiles devant la porte qui m'ont signifié que je n'avais pas le droit de rentrer".
"C'est honteux. Il n'y a que deux salariés protégés qui, sous notre pression, ont été autorisés à entrer", a-t-il ajouté.
Laurent Spanghero, contacté par l'AFP, a tenu à minimiser l'incident, expliquant que l'entreprise était de fait à l'arrêt et qu'il n'y avait donc pas de travail pour le moment.
"Il ne se passe rien du tout. L'usine est fermée et donc les salariés n'ont rien à faire dedans", a-t-il déclaré.
"Je n'ai pas encore de nouvelles de l'administrateur judiciaire et j'attends qu'il me dise qui va être conservé et qui va être licencié. Je pense que j'en saurai plus demain ou mercredi", a-t-il ajouté.
Sur décision du tribunal de commerce de Carcassonne vendredi, Laurent Spanghero a repris l'entreprise en perdition à cause du scandale de la viande de cheval.
Il s'est engagé à reprendre 90 des 230 emplois pendant au moins deux ans.