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Echauffourée lors de la convocation d'un maire anti-mariage gay

Le maire d'Arcangues, Jean-Michel Colo, donne un conférence de presse le 5 juin 2013 [ / AFP/Archives]

Un manifestant a été placé en garde à vue lundi après une brève échauffourée devant la sous-préfecture de Bayonne entre opposants et partisans du mariage d'homosexuels, à l'occasion de la convocation du maire d'Arcangues (Pyrénées-Atlantiques).

L'élu devait y recevoir un rappel à la loi pour son refus de marier un couple d'hommes.

Le manifestant a été interpellé et placé en garde à vue pour "faits de violence", après un échange de coups qui a duré quelques secondes entre une poignée de manifestants, rapidement séparés par la police, a constaté une correspondante de l'AFP.

Quelque 200 manifestants répondant à l'appel du collectif La Manif pour tous s'étaient réunis devant la sous-préfecture de Bayonne pour exprimer leur soutien au maire divers d'Arcangues, Jean-Michel Colo, qui était reçu par le sous-préfet Patrick Dalennes en milieu d'après-midi.

Plusieurs orateurs ont pris la parole pour défendre la position du maire réfractaire, au milieu du groupe qui brandissait des pancartes: "On veut du boulot, pas du mariage homo", et scandait des slogans hostiles à la loi Taubira et au gouvernement.

A quelques dizaines de mètres de l'autre côté de la rue, une dizaine de partisans du mariage pour tous avaient déployé une banderole indiquant: "Homophobe - Intégriste - Facho: on veut tes droits, pas ton avis".

Un membre de ce groupe s'est approché des manifestants soutenant M. Colo, provoquant la brève échauffourée entre trois ou quatre personnes.

Le maire d'Arcangues, soutenu par ses adjoints, a annoncé depuis fin mai qu'il refusait de marier un couple d'hommes dans sa commune et a affirmé vendredi maintenir sa position.

Son refus lui a valu la condamnation de plusieurs associations et les menaces du ministre de l'Intérieur Manuel Valls, qui a rappelé que les maires réfractaires s'exposaient à des "sanctions importantes".

Le couple homosexuel formé par Jean-Michel Martin et Guy Martineau-Espel, a pour sa part annoncé son intention de "porter plainte pour discrimination à caractère homophobe".

Ce lundi, "après avoir consulté notre avocate nous allons porter plainte", a déclaré à l'AFP M. Martineau-Espel, estimant que "nous ne sommes plus dans un cas de conviction comme le prétend M. Colo, mais dans un acte à caractère homophobe".

Vendredi l'association de lutte contre l'homophobie Idaho (International Day against Homophobia and Transphobia), avait annoncé à Paris son intention de déposer plainte pour discrimination contre M. Colo.

 

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