Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête préliminaire sur le mauvais conditionnement de boîtes du diurétique Furosémide qui pourrait être à l'origine de trois décès et de deux hospitalisations.
L'enquête est ouverte pour tromperie aggravée, homicides et blessures involontaires, mise en danger de la vie d'autrui et administration de substance nuisible.
Le pôle santé de Paris l'a confiée à l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique (Oclaesp) et à la Direction générale de la gendarmerie nationale (DGGN).
Le laboratoire Teva France a indiqué à l'AFP ne pas avoir encore pris de décision au sujet d'un éventuel dépôt de plainte.
L'inspection par l'Agence du médicament (ANSM) du site de cette filiale du groupe israélien Teva Pharmaceutical à Sens (Yonne), d'où sont sorties les boîtes dont certaines contenaient des cachets de somnifère Zopiclone au lieu du diurétique, a pris fin mardi soir sans qu'aucun dysfonctionnement n'ait été décelé, selon l'ANSM.
Un expert en pharmacie, le Pr François Chast (hôpital Cochin), a estimé lundi que la malveillance était "l'une des hypothèses possibles" pour expliquer la présence de ce somnifère dans des boîtes de diurétique.
Les comprimés de Furosémide proviennent de Hongrie et sont mis en plaquettes et en boîtes à Sens, tandis que le somnifère zopiclone provient d'Espagne, selon l'Agence du médicament.