Le principal suspect dans l'enquête sur la mort à Pau du jeune Alexandre Junca a soutenu vendredi devant le juge d'instruction "être étranger aux faits", a-t-on appris auprès du parquet.
"Devant le magistrat instructeur Mickaël Baehrel a indiqué être étranger aux faits concernant le meurtre d'Alexandre", a expliqué à une correspondante de l'AFP Jean-Christophe Muller, procureur de la République de Pau.
"S'agissant des éléments qui le mettent en cause, notamment la téléphonie, il indique qu'il s'agit de coïncidences", a-t-il précisé.
"En ce qui concerne ses précédentes déclarations devant le juge, où il reconnaissait avoir donné des coups à l'enfant, il ne fournit aucune explication", a ajouté le procureur.
L'avocate de M. Baehrel, Me Carine Magne, n'a pas souhaité commenter les affirmations de son client.
M. Baehrel avait reconnu lors de sa garde-à-vue, début avril, "avoir frappé Alexandre à la tête, de façon violente" mais était depuis revenu sur ses aveux dans une lettre adressée fin avril au juge d'instruction.
Mickaël Bonnet, un marginal, mis en cause dans cette affaire par M. Baehrel, a de son côté également été entendu vendredi matin, a indiqué M. Muller sans ajouter de précisions.
Deux autres personnes mises en cause dans cette affaire, avaient été entendues jeudi : Claude Ducos, propriétaire d'une Peugeot 605 qui aurait pu servir à transporter le corps du jeune Alexandre, et qui nie "toute connaissance" de l'affaire, ainsi que Fatima Ennejah, compagne de M. Baehrel. Selon son avocate, elle "a clamé son innocence" devant le juge d'instruction.
Les quatre mis en cause sont poursuivis pour assassinat, enlèvement et séquestration en bande organisée d'un mineur de moins de quinze ans. Le jeune homme de 13 ans avait disparu en juin 2011 à Pau et son corps avait été retrouvé en morceaux plusieurs mois après dans la rivière qui baigne Pau.
Des résultats d'analyses et d'expertises d'objets prélevés au domicile de Claude Ducos sont attendus courant mai et "les confrontations entre les quatre mis en examen vont commencer", a indiqué M. Muller, pour lequel "la procédure suit son cours".