Le fondateur de la société varoise PIP, Jean-Claude Mas, a "demandé pardon" aux victimes de la tromperie, vendredi, devant le tribunal correctionnel de Marseille, qui juge l'affaire des implants mammaires frauduleux.
"Je demande pardon aux patientes pour la tromperie faite par PIP et j'espère que la conclusion des débats sera de nature à les conforter", a déclaré le prévenu, auquel le tribunal avait donné la parole après avoir achevé d'examiner le fond du dossier.
M. Mas a fait cette déclaration après avoir déjà présenté des excuses cette semaine aux porteuses d'implants, du bout des lèvres à la barre et plus ouvertement devant la presse au sortir de la salle d'audience.
Durant l'enquête, alors qu'il était placé en garde à vue, fin 2010, il avait qualifié les plaignantes de "personnes fragiles ou qui font ça pour le fric".
Avant les premières plaidoiries de parties civiles la semaine prochaine, les autres prévenus ont également été invités à s'exprimer par la présidente Claude Vieillard.
"Je réitère mes excuses auprès des patientes qui ont à souffrir de la situation", a déclaré l'ancienne directrice qualité de PIP, Hannelore Font.
L'ancien directeur technique, Loïc Gossart, s'est excusé "de ne pas avoir eu les moyens d'arrêter ce gel PIP qui provoque des meurtrissures et des blessures morales".
"L'idée selon laquelle la responsabilité de cette fraude, qui démarre en 2001, reposerait seulement sur les cinq prévenus, c'est difficilement acceptable. Les bâtisseurs de la fraude qui étaient là en 2001 sont absents", a déclaré pour sa part l'ancien responsable de la R&D chez PIP, Thierry Brinon, arrivé en 2006 dans l'entreprise.
L'audience a été suspendue et reprendra lundi à 13H00 avec les plaidoiries des parties civiles.