Un violent incendie a ravagé 4.000 m2 d'ateliers dans la nuit de dimanche à lundi à Gueugnon (Saône-et-Loire), chez le fabricant de tôle fine en inox Aperam, contrôlé par la famille Mittal, sans faire de blessés, a-t-on appris auprès des pompiers.
Le sinistre, qui s'est déclaré vers 22H15, pour une raison encore indéterminée dans cette usine classée Seveso 2, a été "éteint" lundi à 07H00 (06H00 GMT), a-t-on précisé.
"Le feu est éteint. Il reste seulement de petits foyers résiduels qui sont largement sous contrôle", a déclaré à l'AFP un porte-parole des pompiers, précisant qu'une quarantaine d'hommes étaient toujours sur place.
Le feu s'est déclaré dans les installations électriques de la toiture de ce bâtiment de 12.000 m2 abritant des cuves de décapage chimique des tôles d'inox, a précisé ce porte-parole, selon lequel cela n'avait pas entraîné de pollution.
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Au plus fort de l'incendie, vers 23H00 (22H00 GMT), le sinistre a mobilisé 96 hommes.
L'unité de production touchée avait été inaugurée en juillet par l'entreprise et présentée fin novembre à la presse. D'une capacité de 530.000 tonnes, elle devrait permettre au groupe de réaliser une économie de 50 dollars par tonne d'acier inoxydable, soit environ 25 millions de dollars.
A la suite de l'incendie, la ligne de production touchée sera fermée pendant huit semaines, a annoncé un porte-parole d'Aperam, précisant que le groupe "est en train de s'organiser pour satisfaire les clients et honorer les commandes".
Le groupe n'est pas encore en mesure de déterminer le montant des dommages sur une ligne de production dans laquelle il avait investi "une cinquantaine" de millions d'euros, ni de préciser si le sinistre allait avoir des conséquences pour les salariés, a-t-il ajouté.
La société Aperam, ancienne filiale d'ArcelorMittal, est spécialisée dans les inox. Elle est détenue principalement par la famille Mittal, qui possède 41% de son capital.
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Confronté à un marché de l'inox déprimé, Aperam avait lancé début 2011 un programme de réduction des coûts de 250 millions de dollars aujourd'hui bouclé. Fin 2011, il a annoncé vouloir poursuivre les réductions de coût, à hauteur de 100 millions de dollars supplémentaires pour mi-2013.
En novembre, deux salariés d'une usine d'Aperam à Imphy dans la Nièvre, étaient morts lors d'une opération de maintenance qui avait provoqué une chute du taux d'oxygène.