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Jean-Pierre Delord, maire de Bugarach : "Je suis harcelé !"

Le maire de Bugarach, Jean-Pierre Delord, attend le 22 décembre avec impatience. Le maire de Bugarach, Jean-Pierre Delord, attend le 22 décembre avec impatience. [©Jean Bouclier/Direct Matin]

Le maire de la petite commune de Bugarach (Aude), refuge supposé de la fin du monde, a hâte que cette histoire d’apocalypse se termine. Craignant un afflux de curieux et d’illuminés pour la date fatidique du 21/12/2012, il n’en revient pas de l’attention portée à son village.

Quel est votre état d’esprit à l’approche du 21/12/2012 ?

Je suis déterminé. Déterminé face à la horde de journalistes. Car je suis très sollicité. Non, plus que sollicité, je suis harcelé ! Cela fait deux ans que ça dure, un flux continu, qui s’est intensifié à l’approche de la date du 21. Les habitants en ont marre, ils pourraient même finir par s’en prendre à un journaliste.

 

Comment est née la rumeur ?

Il n’y a qu’à lire les journaux, cette histoire, elle est partout ! Cela a commencé sur Internet, avant de se propager dans des proportions incroyables.

 

Comment la situation est-elle gérée pour vendredi ? 

Le dispositif de filtrage a commencé le 19 à midi, et prendra fin le 23 à midi. Les autorités sont là car nous craignons un flot de voitures venues pour cette date. Le village est trop petit, n’a pas la structure pour accueillir des milliers de personnes. Cette présence policière est embêtante, bien sûr, mais elle est nécessaire. Nous verrons si elle est suffisante.

 

Vous êtes sollicité par les médias, mais également par des personnes qui ont peur…

Je reçois depuis des mois des courriers de loufoques, des menaces. L’un m’a écrit car il veut faire un discours sur la montagne parce qu’il dit être un élu, désigné par des forces célestes. D’autres m’ont dit qu’ils préparaient des sacrifices humains, et qu’ils s’en prendraient à ma famille, à mes enfants, si je parle. D’autres encore m’ont demandé s’il restait des places dans le vaisseau spatial…La plupart sont anonymes.

 

Que retirer de positif dans tout cela ?

Pour les retombées, on verra avec le temps. Il est trop tôt.

 

Au mieux, que va-t-il se passer le 21 décembre à Bugarach ?

Rien. Nous n’aurons que des journalistes en quête de sensationnel.

 

Et au pire ?

La fin du monde (Rires).

 

Et sur DirectMatin.fr :

 

A Bugarach, la pierre n’a pas fait vendre

Retrouvez notre dossier complet sur la fin du monde

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