Certaines régions de France sont particulièrement touchées par la pénurie de professeurs. Etat des lieux des principales régions et académies touchées.
> L'Académie de Créteil
Chaque année, la peine est la même pour l’Académie de Créteil, en région parisienne : elle manque de professeurs. Cette situation chronique provient à l’évidence de la présence dans cette Académie du département de Seine-Saint-Denis, qui cumule les handicaps à tel point qu’il semble devenu le mouton noir de l’Education nationale : les enseignants y sont les plus jeunes de France, les élèves y ont des résultats largement moins élevés que la moyenne nationale, la population y croît plus rapidement. Ainsi à la rentrée dernière c’étaient encore 250 profs qui manquaient à l’appel selon les syndicats. Depuis des années, le bras de fer a lieu à la rentrée entre ceux-ci et le rectorat : les premiers exigent des titularisations, le second promet des contractuels. Et la situation n’évolue pas, malgré le plan d’urgence lancé par Vincent Peillon à la rentrée, qui a permis de recruter sur toute la France 1000 enseignants.
> L'Académie de Marseille-Aix et l'Académie d'Amiens
D’autres régions sont victimes du même syndrome : ainsi l’Académie de Marseille-Aix qui a perdu 1200 postes en dix ans est parfois obligée de recruter des enseignants par petites annonces à la rentrée. Et c’est quelquefois Pôle Emploi qui propose un travail d’instituteur rémunéré au SMIC.
L’Académie d’Amiens peine aussi à recruter, et tous les subterfuges sont bons : elle offre ainsi une prime de 2500 euros aux professeurs du second degré et instituteurs qui viendront s’installer dans la région picarde en s’engageant à y rester quelques années.
> Les régions rurales les plus touchées
Globalement, ce sont les Académies de zone rurale, comme celle de Limoges par exemple, et celles où les Zones d’Education prioritaire sont nombreuses, qui souffrent le plus d’un déficit de professeurs.
Les raisons en sont évidentes : la politique de recrutement des contractuels pour compenser la baisse du nombre de place dans le concours a contribué à façonner un engagement à la carte chez les enseignants, qui choisissent de plus en plus de se faire affecter là où les conditions de travail et de vie paraissent les plus aisés. Il faut ajouter à cela la désaffection des étudiants pour le métier, dont l’image s’est dégradée ces dernières années, et qui attend toujours d’être revalorisée.
Académie par académie, les postes ouverts pour 2013
Ces filières qui cherchent des profs
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