Nouvelles technologies, pédagogie, disciplines : à quoi ressemblera le secondaire dans 50 ans ? Les outils numériques, les réseaux sociaux et les usages du web social en général ont radicalement transformé les pratiques d'information des élèves d'aujourd'hui. Personne ne peut le nier. Mais cela suffit-il à dessiner un nouveau modèle d'apprentissage ?
De manière générale, dans le monde de la prospective éducative, l’optimisme règne. Le contexte éducatif de l’avenir serait beaucoup moins magistral, structuré et linéaire qu’aujourd’hui.
La première chose à retenir serait le développement des apprentissages informels, tel que l’ont théorisé Michael Lombardo et Robert Eicihnger du Center for Creative Leadership, selon qui notre formation explicite serait à l’origine de seulement 10% de nos apprentissages, le reste provenant de nos relations et expériences. Ce modèle, renforcé par l’omniprésence d’internet, a de fortes chances de trouver une place dans l’école du futur : l’école ne serait plus conçue comme le lieu principal de l’apprentissage, mais comme un adjuvant essentiel.
Cette idée repose sur l’existence de ce que l’on nomme les digital native, c’est-à-dire ces enfants nés dans un monde numérique, qui leur permet de développer une « métacompétence informationnelle », c’est-à-dire de trouver seuls les informations nécessaires.
Quelle place précise pour l’école dans ce nouveau monde ?
Elle demeure le lieu nécessaire de la compréhension fondamentale, qui permet de hiérarchiser les savoirs et de connaître leur valeur. Un lieu de socialisation aussi, tout à fait nécessaire dans une société en proie à l’atomisation.
Ainsi l’école ne s’affronterait pas aux réseaux et aux nouvelles routes de la communication, mais les intégrerait peu à peu. Selon le Département américain du Travail, 65% des écoliers d’aujourd’hui pratiqueront demain des métiers qui n’ont même pas encore été inventés : d’où la nécessité de penser une école évolutive, mobile, ouverte au monde.
La salle de classe de demain : un "studio"
Ainsi, dans la communauté éducative, on commence déjà à songer aux changements structurels qui risquent d’affecter le mode d’enseignement : on passerait d’une salle de classe classique à un « studio » où les élèves apprendraient d’égal à égal, partageant les savoirs et résolvant les problèmes ensemble, le professeur n’étant plus qu’un « facilitateur ».
A terme, les technologies permettraient même d’avoir un accès à l’information détaché de toute contrainte physique : on envisage ainsi une éducation totalement dématérialisée, avec lunettes à réalité augmentée, ou écrans rétiniens.
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