Les élèves de 3ème du collège Antoine Delafont à Montmoreau-Saint-Cybard, en Charente, ont dû plancher sur un sujet de rédaction sur le suicide, ce qui a suscité l’émoi de nombreux parents d’élèves. Ces derniers ont écrit à l’Académie du département pour faire part de leur « révolte ».
"Vous venez d'avoir 18 ans. Vous avez décidé d'en finir avec la vie. Votre décision semble irrévocable. Vous décidez dans un dernier élan de livrer les raisons de votre geste. En dressant votre autoportrait, vous décrivez tout le dégoût que vous avez de vous-même. Votre texte retracera quelques événements de votre vie à l'origine de ce sentiment". Voici l’intitulé du sujet de rédaction proposé à des élèves de troisième d’un collège de Charente le 22 octobre. Très vite, des parents d’élèves, alertés par leurs enfants, écrivent à l’établissement et à l’inspection d’académie pour faire part de leur révolte. « De par notre éducation, nous n'avons pas l'habitude de remettre en question ce qui se passe à l'école, mais il y a des limites (...) Quel va être le prochain sujet ? », dénoncent les parents d’élèves dans leur courrier.
Le professeur, âgé d’une trentaine d’années, va être entendu afin qu’il explique son « intention pédagogique » en proposant à ses élèves un tel sujet de rédaction. Un thème qui, pour les parents, ne doit pas « être proposé à des enfants de 13-14 ans », surtout lorsque « le suicide est lié à l’autobiographie ». Une opinion partagée par Jean-Marie Renault, directeur académique de la Charente, qui reconnait « qu’on ne peut qu'être très surpris, le mot est faible, par la façon dont la question (du suicide) est posée ».
M. Renault attend néanmoins les explications du professeur pour envisager une éventuelle suite disciplinaire. Pour sa part, le collège et sa direction n’ont pas souhaité s’exprimer, alors que la FCPE locale, par la voix de son vice-président Georges Tritz, s’est dite « inquiète et assez abassourdie ».
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