ERDF, la filiale d'EDF chargée d'acheminer le courant vers les particuliers, a démenti jeudi étudier un remboursement d'un trop perçu sur les factures, au lendemain de l'annulation par le Conseil d'Etat sur les prix de l'électricité, niant des propos que lui attribue Le Parisien.
La présidente d'ERDF, Michèle Bellon, "dément formellement la citation qui lui a été attribuée dans le journal Le Parisien. Elle n'a pas connaissance d'une éventualité de remboursement", a affirmé ERDF à l'AFP.
"Il appartiendra aux pouvoirs publics de définir les modalités d'application de l'arrêt du Conseil d'Etat sur le Turpe 3", a ajouté la filiale d'EDF.
Le tarif d'acheminement de l'électricité (ou Turpe) applicable de 2009 à 2013, qui constitue une des principales composantes des prix de l'électricité, a été annulé mercredi par le Conseil d'Etat, au motif que le régulateur (la Commission de Régulation de l'Energie) n'avait pas retenu une méthode de fixation pertinente.
Dans le Parisien, Mme Bellon était citée comme ayant déclaré: "Nous devons attendre les nouveaux calculs de la CRE pour étudier les modalités de remboursement".
La CRE a par ailleurs répété jeudi à l'AFP qu'il était "impossible aujourd'hui de voir l'impact financier sur le Turpe et le consommateur", la redéfinition d'un nouveau tarif représentant un travail de "plusieurs mois".
Le régulateur a également rejeté le chiffrage d'un trop perçu de 8,8 milliards d'euros depuis juin 2009 avancé par le Parisien.
"Nous ne confirmons certainement pas ce chiffre", a déclaré une porte-parole de la CRE. Le Parisien affirme, sur la base de ses propres calculs, que les consommateurs pourraient se voir rembourser jusqu'à 250 euros.
A la suite des informations du journal, l' a ouvert jeudi sur une forte baisse de plus de 3%. Après les déclarations d'ERDF, le cours ne s'est pas redressé et perdait 3,36% à 13,79 euros peu avant 10H00 à la Bourse de Paris.