L'Agence régionale de santé (ARS) de Midi-Pyrénées a conclu lundi que l'accouchement dramatique du Lot qui a relancé le débat sur la désertification médicale n'était pas imputable à l'organisation des soins dans ce département rural doté d'une maternité pour 170.000 habitants.
Une femme de 35 ans a perdu son bébé prématuré de 7 mois en le mettant au monde dans le Lot alors qu'elle se rendait en voiture avec son compagnon à la maternité de Brive, à plus d'une heure de chez elle.
"Le rapport du décès du nouveau-né au bord de l’autoroute A20 le 19 octobre dernier ne fait pas apparaître de problèmes en terme d'organisation de la prise en charge des parturientes ni de problèmes lié à la désertification médicale", dit un communiqué de l'Agence régionale de santé (ARS) de Midi-Pyrénées.
"Il n’appelle donc pas de mesures de la part de l’ARS Midi-Pyrénées", ajoute le communiqué de l'ARS qui a bouclé le rapport d'enquête demandé par le président de la République.
Le rapport, qui ne sera pas rendu public au nom de la protection de la vie privée, a été "communiqué à l’Ordre des médecins et au procureur de la République, autorités auxquelles il appartient de donner suite ou non", d'après le texte de l'ARS.
La ministre de la Santé Marisol Touraine avait demandé la semaine dernière à ne pas "instrumentaliser" l'affaire du Lot.
Dans un entretien au Nouvel-Observateur, la mère a refusé de mettre la perte de son enfant sur le compte du manque d'infrastructures de soins et estimé que son gynécologue de Figeac (Lot) qui la suivait depuis le début de sa grossesse n'avait commis aucune erreur.