Dany Leprince, condamné à perpétuité pour un quadruple meurtre familial, a quitté jeudi la prison de Melun (Seine-et-Marne) pour celle d'Agen (Lot-et-Garonne), en vue de sa libération conditionnelle vendredi, a-t-on appris de source proche du dossier.
Le tribunal d'application des peines (TAP) de Melun avait accordé le 10 octobre, à compter du 19, une libération conditionnelle à M. Leprince, aujourd'hui âgé de 55 ans et en détention depuis 17 ans.
La prison d'Agen est située dans la juridiction de son futur lieu de résidence, a expliqué la source.
En 1997, Dany Leprince avait été jugé coupable des meurtres de son frère, de sa belle-soeur et de deux nièces de 7 et 10 ans, tués à coups de hachoir, et retrouvés dans la maison familiale de Thorigné-sur-Dué (Sarthe).
Accusé par sa femme de l'époque et sa fille dans des versions qui ont varié, Dany Leprince avait avoué en garde à vue le seul meurtre de son frère, avant de se rétracter. Depuis, il a toujours clamé son innocence, sans parvenir à obtenir un procès en révision.
Il a été libéré sous conditions, parmi lesquelles le port d'un bracelet électronique durant un an. Pendant sept années, sa résidence est fixée chez sa nouvelle épouse. Il aura notamment l'obligation d'exercer une activité professionnelle, l'interdiction de parler à la presse et devra indemniser la partie civile.
A l'annonce de la décision du TAP de Melun, l'épouse de Dany Leprince, Béatrice, médecin, s'était réjouie de la perspective que le couple ait enfin "une vie normale", assurant également que son mari restait déterminé à ce que "justice soit faite".
Ils s'étaient mariés en février 2008 à la centrale de Poissy (Yvelines), après avoir fait connaissance en échangeant des lettres.
Le 6 avril 2011, Dany Leprince avait été réincarcéré après neuf mois de liberté quand la cour de révision avait rejeté sa requête visant à obtenir un nouveau procès.
A Marmande dans le Lot-et-Garonne, l'association de réinsertion Environnement Plus a indiqué avoir pris les dispositions pour l'accueillir et lui permettre d'entreprendre la formation de cariste qu'il recherche.