Dany Leprince, réincarcéré en mai 2016 pour six mois au centre de détention d'Eysse à Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) pour non-respect de son assignation à résidence, est sorti de prison samedi matin, en liberté conditionnelle, a-t-on appris de sources concordantes.
Dany Leprince, 61 ans, avait été mis en liberté conditionnelle en 2012 après 17 années de réclusion pour le quadruple meurtre de Thorigné-sur-Dué (Sarthe) qu'il nie avoir commis. Mais le Tribunal d'application des peines (TAP) d'Agen l'avait condamné à une révocation partielle de sa liberté conditionnelle pour une durée de six mois après avoir enfreint son asignation à résidence.
"Dany Leprince a été libéré ce matin (samedi) à 08H00", a-t-on indiqué à l'AFP de source pénitentiaire, sans autre commentaire. Une information confirmée à l'AFP par son avocat, Me Edouard Martial: "Il est très heureux de retrouver sa liberté. A 61 ans, il vient de vivre six mois difficiles, il va donc falloir qu'il reconstruise sa vie comme il a malheureusement pris l'habitude de le faire", a déclaré l'avocat.
Dany Leprince "fait toujours l'objet d'une libération conditionnelle avec obligation de résider en Lot-et Garonne. Il va donc élire domicile dans le Marmandais et il veut retravailler", a précisé Me Martial.
Dany Leprince avait été arrêté le 21 avril lorsque les gendarmes, venus lui signifier l'interdiction d'assister aux obsèques de son père dans la Sarthe, s'étaient aperçus qu'il n'habitait plus à Marmande (Lot-et-Garonne). Il s'était installé chez sa nouvelle compagne dans l'Eure-et-Loir. C'était dans les locaux mêmes du Service pénitentiaire d'insertion et de probation (SPIP) d'Agen qu'il avait été arrêté, alors qu'il s'y trouvait avec son avocat pour "s'expliquer" sur son déménagement et une promesse d'embauche.
Un "guet-apens", selon Me Martial, qui avait alors dénoncé "une décision d'une inhumanité absolue" puisque Dany Leprince était, selon lui, "venu de lui-même à Agen pour s'expliquer et il a été arrêté alors que nous avions prévenu le parquet que nous venions à sa rencontre".
En décembre 1997, il avait été condamné à perpétuité pour ce quadruple meurtre par la Cour d'assises de la Sarthe.