Un litige d'argent entre l'homme tué et son frère est étudié par les enquêteurs, mais le frère de la victime s'est présenté à la police britannique pour se disculper. L'homme britannique assassiné lors de la tuerie de quatre personnes près du lac d'Annecy (est de la France), était connu des services de renseignement britanniques, affirme jeudi le site du quotidien britannique The Daily Mail en citant un voisin anonyme.
Une information judiciaire pour "assassinats" et "tentatives d'assassinats" a été ouverte ce vendredi.
Le procureur d'Annecy Eric Maillaud a déclaré que les enquêteurs allaient se pencher sur un litige financier opposant Saad al Hilli, l'homme assassiné, et son frère. La police britannique semble s'intéresser à cette piste, explique le procureur. "Il semblerait qu'il y ait un litige entre les deux frères sur fond d'argent. C'est une information qui semble sérieuse, qui vient de la police britannique" avant d'ajouter que "chaque piste sera creusée méticuleusement". Mais le frère de la victime s'est présenté de lui-même à la police britannique pour se disculper, selon une source proche de l'enquête.
Plusieurs litiges entre les deux frères ?
Selon le Point, la piste d'un différend familial sur fond d'évasion fiscale pourrait être une piste à suivre pour les enquêteurs, citant des investigations effectuées en Grande-Bretagne. Mais une source judiciaire française tempère : "Ce sont des informations recueillies sur le terrain, mais qui pour le moment n'ont fait l'objet d'aucune vérification".
A l'étude également, un litige sur fond d'héritage entre les deux frères. Selon un ami de Saad al Hilli, cité par RMC, les deux frères ne se parlaient plus : "Il y a conflit entre les deux frères au sujet de l'héritage de leur père mort il y a un an. Il s'agit de plusieurs propriétés en Espagne, en France, en Suisse et en Irak. il y a beaucoup d'argent en jeu."
La presse britannique s'interroge sur les "exécutions"
Une des victimes connue des renseignements britannniques ?
Les services de renseignement avaient placé la victime sous surveillance en 2003 lors de l'intervention américaine en Irak, a déclaré ce voisin au Daily Mail en affirmant l'avoir hébergé à cette époque.
Les services de renseignement se sont refusé à tout commentaire, en avançant que la victime n'avait pas été pour le momement formellement identifiée.
Les enquêteurs français n'avaient guère de piste jeudi soir sur la tuerie de quatre personnes près du lac d'Annecy dans l'attente de l'autopsie des corps vendredi et d'éventuelles déclarations des deux fillettes ayant survécu au massacre.
Autopsies et analyses ADN prévues aujourd'hui
Les quatre personnes retrouvées mercredi mortes en pleine forêt ont été tuées de plusieurs balles, dont au moins une dans la tête, selon le procureur d'Annecy, Eric Maillaud.
Pour identifier formellement les victimes, les enquêteurs attendent l'envoi de traces ADN par leurs homologues britanniques qui ont perquisitionné le domicile de la famille des victimes présumées, dans un quartier résidentiel de Claygate, à une trentaine de kilomètres au sud de Londres.
Le conducteur s'était enregistré avec sa famille quelques jours plus tôt dans un camping voisin du lieu du drame, à Saint-Jorioz, et la voiture est immatriculée à son nom : Saad al-Hilli. Né à Bagdad, il vivait depuis de nombreuses années en Grande-Bretagne, a confirmé le procureur, qui n'a cependant pas souhaiter donner son nom dans l'attente de l'identification ADN.
De source policière, cet homme de 50 ans s'appelle Saad al-Hilli et est domicilié dans la grande banlieue sud de Londres, dans le comté du Surrey.
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