La petite Marina, morte à 8 ans à l'été 2009 sous les coups de ses parents, "avait absorbé le conflit du couple", a affirmé jeudi, devant la cour d'assises de la Sarthe, le psychologue qui suit le père de l'enfant, Eric Sabatier.
"Marina avait absorbé le conflit du couple, c'est ma compréhension", a estimé le psychologue Jean Plessis. La fillette "était le symptôme du couple qui n'a pas fonctionné", a dit M. Plessis, qui a rencontré à quatre reprises M. Sabatier depuis le drame.
Soulignant "une enfance chaotique" de l'accusé, le psychologue a déclaré que M. Sabatier "se décrit envahi dans le souvenir de ses actes" et "ne se reconnaît pas dans la violence qui lui est reprochée". Il se définit lui-même "comme un lâche, soumis à son épouse".
"Il a craint d'être laissé, abandonné" par son épouse, évoquant à propos de cette relation conjugale "un lien profond, viscéral, presque maladif" avec la mère de Marina, a dit M. Plessis, parlant d'un "moi sans épaisseur", cherchant à "attirer le regard d'autrui".
Eric Sabatier et Virginie Darras, âgés de 40 et 33 ans, parents de cinq enfants en commun (dont Marina et une petite fille née en prison), comparaissent depuis le 11 juin pour actes de tortures et de barbarie sur mineure de moins de 15 ans ayant entraîné la mort.
Ils encourent la réclusion à perpétuité.